Tristesse, c’est bien le mot qui a dominé notre week-end à Freiburg. Tristesse, comme la météo pluvieuse et grise sur la Schwarzwald. Tristesse, comme le jeu proposé par notre BVB. Tristesse de ne même pas avoir été capable de préserver la victoire un peu miraculeuse qui nous tendait les bras. Tristesse enfin d’avoir fréquenté probablement pour la dernière fois un stade atypique que l’on aime beaucoup et d’avoir pris congé sur une note aussi morose.
En 2020, le SC Freiburg va inaugurer un nouveau stade. C’était donc probablement notre dernier déplacement au Dreisamstadion (Schwarzwald-Stadion aujourd’hui) avec le BVB, à moins que le tirage au sort de la Pokal nous réserve encore un déplacement en Breisgau cette saison. Le Dreisamstadion est arrivé pour la première fois au menu de la Bundesliga en 1993 lorsque le SC Freiburg, jusque-là un petit club de province sans grande histoire, a débarqué dans l’élite. Et il est rapidement devenu l’un des déplacements les plus redoutés de la Bundesliga, avec ses tribunes tellement proches du terrain, son atmosphère si particulière et conviviale, ce lien très fort entre les fans et leur équipe. Dès sa deuxième saison en Bundesliga, le SC Freiburg lutte jusqu’au bout pour le titre, finissant troisième après une lutte acharnée avec le grand BVB d’Ottmar Hitzfeld, le Werder Brême et le 1. FC Kaiserslautern. Sous la houlette du mythique Volker Finke et de colonies de mercenaires improbables, sud-américains, tunisiens ou géorgiens, Freiburg et son Dreisamstadion vont s’établir comme des habitués de la Bundesliga, malgré quelques passages ici ou là en Zweite Liga.
Abschiedsspiel
Bien sûr, ce stade est vétuste, petit (25’000 places) et il a bien des défauts. En tribunes latérales, une partie du terrain est masquée par les piliers soutenant le toit. Le bloc visiteurs places debout est ouvert à la pluie et la vue y est en grande partie masquée par drapeaux et grillages. Samedi, j’étais en places visiteurs assis (officiellement, bien sûr tout le monde était debout, comme toujours en Gästeblock), nous étions couverts mais il fallait se contorsionner pour apercevoir l’un des but. Le nouveau stade (35’000 places) sera plus grand, plus fonctionnel, plus confortable, avec une meilleure visibilité. Mais il sera situé à l’autre extrémité de la ville, à côté de la Messe, probablement entre champs et béton, pas sûr qu’on y retrouve l’âme du Dreisamstadion.
Avec sa proximité du terrain, la rivière Dreisam qui lui a donné son nom et les premiers contreforts de la Forêt-Noire (noyés dans la brume samedi) en arrière-plan, son Biergarten, ce stade possède une vraie âme que l’on risque de perdre un peu dans une Arena ultra-moderne. Et on n’est vraiment pas sûrs que le nouveau stade possèdera un Biergarten aussi sympa que le PTSV Jahn, avec ses DJ survoltés, ses bars partout, les fans des deux camps qui communient sur les chants de deux clubs et les tubes de la Schlagerparade, la bière qui coule à flot.
Comme la pluie a eu la bonne idée de cesser de tomber les deux heures précédant le match, nous profitons, malgré la grisaille, une dernière fois de cet endroit tellement chaleureux et festif, la Bundesliga comme on l’aime. Cet endroit va nous manquer et, accessoirement, à part un nul en 2017-2018 avec Peter Bosz, je n’y avais jamais vécu que des victoires.
Abschiedsspiel (bis)
Si nos relations sont cordiales avec les fans du SCF, le match débute sur un petit clash entre supporters des deux camps. Freiburg prenait congé de son président Fritz Keller, qui se retire après avoir été élu à la tête de la DFB. Les fans voulaient rendre un vibrant hommage à celui qui, avec son entraîneur Christian Streich, permet à leur club de se maintenir dans l’élite malgré des moyens modestes. Mais le président Keller a été perturbé dans son discours très ému par les « Fußballmafia DFB » venu du camp dortmundois, ce qui a fortement déplu aux fans des Breisgauer. Sur le coup, c’est sans doute une erreur de la part de nos supporters. Bien sûr qu’on a beaucoup de griefs envers la DFB mais maintenant il y a un nouveau président, venu d’un petit club, toujours très attaché à la défense de la Fankultur notamment par son entraîneur Christian Steich, pourquoi ne pas lui accorder le bénéfice du doute et espérer que la DFB puisse prendre un nouveau départ et mener une politique plus proche des attentes des fans que précédemment ? Nonobstant ce petit accroc, on a senti, dans les Biergarten, le chant du club, l’entrée des joueurs, une vraie euphorie au Dreisamstadion. Forcément, Freiburg, troisième du classement après six journées, recevoir Dortmund en étant devant lui au classement, c’est une sorte de rêve éveillé que vivent les Breisgauer. Si on en avait le moindre doute, on a compris que ce déplacement n’aurait rien d’une sinécure.
Tellement simple
Lucien Favre avait décidé de ne pas reconduire la composition originale tentée avec succès à Prague avec Marco Reus et Julian Brandt en pointe. Il revient à un 4-2-3-1 plus classique mais Achraf Hakimi, le héros de Prague, conserve sa place de demi offensif, du détriment de Brandt et de Sancho, un peu émoussé en ce moment. Toutefois, le Marocain a rapidement retrouvé sa place de latéral droit après la sortie sur blessure sur Piszczek et l’entrée de Brandt. Depuis le 0-0 de l’automne 2017 mentionné ci-dessus, l’entraîneur fribourgeois Christian Streich a compris que, contre le BVB, il valait mieux renoncer à son pressing agressif et haut dans le terrain pour adopter une approche plus attentiste. Cela s’est confirmé samedi. Le BVB a donc rapidement pris le contrôle du ballon mais sans parvenir à en faire grand-chose : trop de mauvaises passes, trop de duels perdus, pas assez de fluidité et d’idées… Notre jeu paraissait téléphoné et emprunté. A l’inverse, tout paraissait plus simple pour Freiburg qui, bien que dominé, arrivait à se montrer dangereux en trois passes, à l’image de cette première occasion pour Waldschmidt, parti dans le dos de notre défense et dont la frappe passe juste en-dessus. De notre côté, c’était bien moins incisif, une frappe non-cadrée de Brandt et une série de quatre corners consécutifs sans danger. La différence entre une équipe en pleine confiance et une autre tenaillée par le doute après le match nul contre Brême, malgré la victoire contre le Slavia.
Sous la menace
Le cinquième corner sera toutefois le bon pour nos Jungs : Thorgan Hazard trouve Axel Witsel au deuxième poteau pour une frappe somptueuse imparable pour le gardien Schwolow. Clairement une combinaison travaillée à l’entraînement avec un bloc de Delaney pour ouvrir une brèche à son compère du Doppelsechs. Malheureusement, cette ouverture du score n’a pas libéré nos Jungs. Certes, Brandt aurait pu doubler la mise lorsqu’il a manqué son coup de tête seul à huit mètre du but mais sinon notre jeu est demeuré toujours aussi brouillon et emprunté. Et Freiburg arrivait toujours aussi facilement à se montrer dangereux sur ses rares incursions offensives, avec un tir juste trop croisé du capitaine Günter et un nouvel essai non cadré de Waldschmidt. La mi-temps se termine par une nouvelle série de quatre corners, avec notamment une nouvelle combinaison terminée par une frappe d’Hazard détournée par Schwolow, un 0-9 au corner score du meilleur aloi mais seulement 0-1 au tableau d’affichage. Et c’est donc très moyennement rassurés que nous partons à la pause, tant notre équipe paraissait fébrile et fragile défensivement.
Le miracle
Malheureusement, nos craintes ne tarderont pas à s’avérer fondées. Une récupération de balle et Luca Waldschmidt se joue d’un Manuel Akanji complètement amorphe avec une facilité déconcertante pour adresser une frappe imparable pour Bürki. La saison passée, Waldschmidt avait réalisé une saison correcte mais assez discrète, son Euro M21 brillant avec la Mannschaft juniors en a fait l’un des joueurs les plus observés de Bundesliga. Et s’il continue à ce rythme, vu la pénurie d’attaquants qui sévit actuellement en Allemagne, il sera sans conteste convoité par tous les grands clubs du pays en juin prochain. Et, après Rouwen Hennings ou Jan-Fiete Arp, ce sera encore un grand talent offensif que le SV Hambourg aura laissé échapper dans le contexte troublé et peu favorable pour les jeunes qui règne sur les bords de l’Elbe. Ce but n’a pas amélioré la confiance et le jeu déjà chancelants de nos Jungs. Et pourtant, nous reprenons l’avantage, un peu par hasard et sans que cela ne résulte d’une véritable pression devant le but adverse : Jadon Sancho décale Achraf Hakimi qui crochète et décroche un centre-tir dévié dans son propre but par le défenseur Kübler. Pas franchement contre le cours de jeu mais pas vraiment non plus le fruit d’une intense pression, un but assez heureux. Mais il restait 25 minutes à tenir…
Inéluctable
Christian Streich a alors tenté le tout pour le tout en introduisant deux attaquants supplémentaires, Petersen et Grifo. Il pouvait prendre ce risque sans trop… de risques justement, tant le BVB multipliait les mauvais choix et les passes ratées sur ses balles de rupture. Le Borussia a dominé territorialement pendant 80 minutes sans jamais vraiment parvenir à mettre sous pression la défense fribourgeoise En revanche, il aura suffi de moins de dix minutes de siège aux Breisgauer pour faire paniquer notre défense. Quand le SCF s’est enhardi et a commencé à venir presser haut, nous n’arrivions plus à ressortir le ballon et les assauts fribourgeois s’enchaînaient en direction de Bürki. Cette égalisation on l’a sentie venir, malheureusement : le langage corporel des joueurs, l’ambiance dans le stade, notre incapacité à tenir la balle et à partir en contre, tout indiquait l’issue funeste qui allait survenir. D’un côté, une équipe tenaillée par le doute, la peur d’encaisser un but et sans venin, de l’autre une équipe en pleine confiance, volontaire et qui n’avait rien à perdre… Finalement, le siège de Freiburg viendra à bout de la forteresse dortmundoise en carton à une minute de la fin : sur un long centre dans le paquet, Akanji reste scotché sur ses talons et ne parvient pas à écarter le ballon de la tête. Celui-ci revient sur Grifo à gauche, Akanji et Bürki sont à la réception mais notre défenseur suisse ne peut que devancer son compatriote pour dévier la balle dans ses propres filets. Un but complètement stupide mais qui est finalement à la hauteur de notre performance samedi en Breisgau : nous étions sur le point de filouter une victoire qui n’eût pas vraiment été méritée vu l’inconsistance de notre performance mais nos Jungs ont au moins eu le mérite d’être nuls jusqu’au bout et de se fabriquer ce but gag pour concéder un troisième 2-2 d’affilé en Bundesliga. Affligeant.
Zéro pointé
Dans un match comme celui-là, avec une équipe tenaillée par le doute, on devrait pouvoir compter sur les cadres de l’équipe pour prendre les choses en mains, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils n’ont pas répondu présents. Mats Hummels a multiplié les relances hasardeuses, Axel Witsel, malgré son but splendide, a adressé un nombre incalculable de passes à l’adversaire, et Marco Reus a une nouvelle fois été transparent, à l’image de cette balle de 0-2 galvaudée juste après la pause avec un centre trop fuyant pour Götze. Et les autres n’ont pas été en mesure de rattraper le coup : Guerreiro a été trop brouillon pour amener quoique ce soit offensivement, Hazard n’a quasiment rien réussi, Sancho a réalisé une entrée très discrète. Mais la palme revient sans conteste à Manuel Akanji et Julian Brandt. Le Suisse a « réussi » une performance de la même veine qu’à Union Berlin, difficile d’imaginer qu’il s’agit du même joueur qui a mis sous l’éteignoir les stars du FC Barcelone avec un match impérial. Quant au transfuge de Leverkusen, son entrée pour Piszczek en début de match a été tellement catastrophique que Lucien Favre a préféré le sortir avant la fin… C’est difficile de gagner un match sur la pelouse du troisième du classement avec autant de joueurs qui passent au travers.
Des maux connus
Evidemment, après une telle prestation, Lucien Favre est l’objet de toutes les critiques. C’est la dure loi du foot : quand cela ne tourne pas rond, l’entraîneur est toujours le premier visé. Pourtant, je reste persuadé que changer d’entraîneur serait la pire chose à faire (surtout quand on lit avec effroi le nom des successeurs proposés par les coupeurs de têtes). Lucien Favre, c’est le troisième meilleur total de points en Bundesliga de l’histoire du club pour sa première saison avec une équipe jeune et en pleine reconstruction, il n’a perdu qu’un match depuis le début de la préparation en juillet, il est en tête du groupe de la mort en Ligue des Champions et à seulement quatre points de la tête et deux du Bayern en championnat. Alors oui, la première mi-temps à Köln, notre déplacement à Köpenick, la deuxième période contre le Werder ou cette horreur en Schwarzwald sont indignes de la qualité de l’effectif. Mais d’un autre côté, il y a aussi eu la démonstration contre Leverkusen ou le match contre Barcelone. Tout n’est donc pas à jeter dans le BVB actuel. Et le problème ne date pas d’aujourd’hui : cette propension à enchaîner des matchs brillants et des prestations complètement ratées, on l’a déjà connue avec Tuchel, avec Bosz, avec Stöger (même si avec l’Autrichien, il n’y a eu qu’un seul match vraiment bon, contre Leverkusen). Un autre entraîneur connaîtrait le même problème.
Le bon conseil de Kloppo
Nous savions qu’en annonçant aussi clairement nos ambitions de Meisterschale en début de saison, on s’exposait à toutes les critiques au moindre problème. Mais est-ce que vraiment le modèle à suivre c’est Hambourg ou Stuttgart qui, à force d’impatience et de changements d’entraîneur intempestifs, ont glissé tout droit vers la Zweite Liga ? Depuis le départ de Jürgen Klopp, l’entraîneur est devenu le maillon faible au BVB. D’un côté, il y un Hans-Joachim Watzke et Michel Zorc qui tiennent forcément un rôle très important dans un club qu’ils ont reconstruit presque entièrement sur les décombres des ruines laissées par Niebaum et Meier en 2005 et conservent la prééminence dans le recrutement et la planification ; de l’autre il y a les fans, de plus en plus gourmands et impatiences, en mode gamins pourris gâtés qui veulent que leur jouet brille très fort et tout de suite. Au milieu, il y a des joueurs au mental friable, incapables d’enchaîner les matchs avec le même niveau d’exigence et de performance. C’est difficile pour un entraîneur de s’imposer là au milieu. Tuchel a essayé de le faire par la manière fort, il est entraîné en conflit avec ses joueurs, ce qui a rendu son départ inéluctable Bosz, Stöger et Favre ont adopté des méthodes plus douces mais ils se retrouvent confrontés aux mêmes problèmes. Et tous ont dû ou doivent vivre avec, toujours tapi dans l’ombre, le spectre de Jürgen Klopp auquel on les compare systématiquement à chaque revers. Un spectre d’autant plus difficile à combattre qu’il est devenu idéalisé et mythifié : on oublie qu’en sept saisons avec Kloppo, il y en a cinq où le titre était déjà perdu en novembre, que son licenciement était réclamé à hauts-cris par la presse et une partie des fans après 15 mois de mandat (là où en est Lucien Favre) en septembre-octobre 2009, et que, pour sa dernière saison au BVB, Kloppo était venu à Freiburg – justement – en étant dernier du classement après 19 journées. Alors qu’on l’on visait le titre et qu’on avait déjà gagné la Supercup 2-0 contre le Bayern… Il faut tourner la page Klopp et laisser sa chance à un nouvel entraîneur, sans tout remettre en question au moindre faux-pas. Jürgen Klopp ne reviendra très probablement jamais au BVB, il faut arrêter de vivre avec ce fantasme permanent, comme un supporter marseillais toujours dans l’attente du retour de Didier Drogba, et être capable de passer à autre chose. Jürgen Klopp nous avait prévenus dans son message d’adieux diffusé avant le match contre le Werder Brême en mai 2015 : « Ne comparez pas. La comparaison amoindrirait les souvenirs du passé et compliquerait un avenir grandiose. » Malheureusement, le message n’est pas passé et tout nouvel entraîneur au BVB devient systématiquement la cible de toutes les critiques pour la raison première qu’il n’est pas Jürgen Klopp.
Retrouvez nos valeurs
C’est un détail mais il n’est peut-être pas si anodin qu’il n’y paraît : à Freiburg, trois de nos Jungs (Hazard, Hakimi, Sancho) arboraient des affreuses chaussures bleues. Ce n’est pas la première fois mais, au Dreisamstadion, nous sommes plus près du terrain et ça faisait vraiment mal aux yeux. Je me rappelle de l’arrivée de Lucas Barrios en 2009 : il débarquait d’Amérique du Sud, ne parlait pas un mot d’Allemand mais, à sa première interview en descendant de l’avion, il avait déclaré « j’ai déjà compris une chose : je ne dois plus rien porter de bleu. » Aujourd’hui, il n’y a plus personne pour rappeler à nos Jungs que, même s’ils trouvent cela joli ou que cela fait partie d’un contrat publicitaire, on ne porte pas des chaussures bleues au BVB. C’est révélateur d’un club qui, à force de succès, a tendance à oublier qui il était et d’où il venait. Nos succès, on les a toujours obtenus avec le travail, l’abnégation, la patience, l’humilité, la solidarité et l’unité, jamais en alignant les billets et les noms prestigieux. Croire que gagner le titre allait être une formalité juste parce que l’on a réussi un recrutement prometteur était un leurre. Il faut d’abord construire quelque chose, un état d’esprit, un système de jeu, une osmose avec les fans et cela ne se fera pas en changeant d’entraîneur tous les trois matchs ni en critiquant ou en cherchant des boucs émissaires à chaque déception mais au contraire en faisant bloc derrière notre équipe, en toutes circonstances. Comme on savait si bien le faire à l’époque.
L’heure de vérité
Après la pause internationale, le BVB va au-devant d’un calendrier infernal : deux fois Mönchengladbach, le leader de la Bundesliga, au Westfalenstadion, en Pokal et en Bundesliga, deux fois l’Inter Milan en Ligue des Champions, le Derby à Herne-West, Wolfsburg, deuxième du classement, au Westfalenstadion et enfin le Bayern à Munich. Une série infernale où nous pouvons tout perdre et au contraire complètement nous relancer. Il est clair qu’avec des performances du style de celle réussie à Freiburg, nous allons au-devant d’une catastrophe. D’un autre côté, nos Jungs ont prouvé qu’ils étaient capables d’élever leur niveau de jeu contre des adversaires plus cotés. La réponse elle est avant tout dans le mental de nos Jungs, pas dans un changement d’entraîneur : est-ce qu’ils ont envie de réussir de grandes choses cette saison ou de finir en roue libre avec comme seule perspective une quatrième place synonyme de qualification pour la Ligue des Champions ? D’ici un mois, nous serons fixés et on espère vraiment que la réponse ira dans le bon sens. Pour oublier ces tristes adieux au Dreisamstadion qui se terminent par une dernière bière au Biergarten PTSV Jahn, le vague à l’âme. La pluie a cessé mais elle tombe encore dans nos cœurs, on songe à tous les bons souvenirs que l’on a dans ce stade, le raté de Kuba devant le but vide, le goal de Subotic sous une tempête de neige arrivée inopinément en octobre, la volée de Kehl à 25 mètres, des fêtes de victoire dans ce Biergarten qui s’étaient prolongées tardivement… Vraiment, nous aurions rêvé que notre dernier déplacement avec le BVB au Dreisamstadion ressemble à autre chose que ce triste match nul, couronnement d’un week-end pluvieux où la météo maussade ne nous aura même pas permis de profiter en plein des charmes incomparables de cette belle ville de Freiburg.
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