Notre vocation première, c’est de te faire vivre les matchs au stade et de te relater nos nombreux déplacements autour du BVB. Mais en ce moment, c’est un peu compliqué, va savoir pourquoi… En revanche, on entend et lit beaucoup notre directeur général Hans-Joachim Watzke qui est au front pour expliquer la situation actuelle et ses conséquences futures sur notre club. Nous reproduisons ici l’interview qu’il a donnée dimanche dernier au Bild am Sonntag.

BamS : Après des années de mauvaise gestion, le BVB était au bord de la faillite en 2005. Quinze ans plus tard, la société dans son ensemble et avec elle le football est en état d’urgence. Comment la crise du coronavirus vous rappelle-t-elle les heures les plus sombres de votre club ?

Hans-Joachim Watzke : A l’époque, c’était une situation extrêmement précaire, encore plus précaire pour le BVB qu’aujourd’hui. Mais en 2005, nous étions les seuls touchés. Maintenant, c’est la société dans son ensemble qui souffre – c’est une dimension complètement différente. D’autant plus que personne ne sait comment la crise du corona va se développer dans les prochaines semaines. C’est extrêmement stressant pour tout le monde…

Comment évaluez-vous l’état actuel de notre société ?

Je me sens avec la population. Pour moi, actuellement, les héros ce ne sont pas ceux qui renoncent à leur salaire comme au BVB mais ceux qui travaillent dans les hôpitaux, les services de santé ou les supermarchés afin de s’assurer que les gens soient soignés et approvisionnés. Honnêtement, les problèmes du football deviennent secondaires par rapport à ce que d’autres font pour notre société depuis des semaines.

Dans votre interview en direct avec le ministre-président de Rhénanie du Nord-Westphalie Armin Laschet dans Sportschau vous avez semblé un peu moins sympathique et solidaire. Vous avez ensuite été critiqué comme un technocrate sans empathie et uniquement motivé par des considérations commerciales, par exemple parce que vous avez souligné la dimension de concurrence entre les clubs de la ligue. Souhaitez-vous répéter cette impression ?

J’ai regardé attentivement l’émission une nouvelle fois et je dois dire que chaque phrase que j’ai prononcée était exacte dans son contenu. Cependant, j’aurai pu l’exprimer d’une manière plus amicale et plus empathique. Mea culpa ! Mes collaborateurs savent que je suis parfois impulsif. Mais tous ceux qui me connaissent savent que l’on peut aussi compter sur moi dans toutes les situations vitales.

« Le football est le ciment de notre société »

Qu’est-ce qui vous a fait sortir de vos gonds sur un sujet aussi important ?

Un philosophe a pris la parole dans une contribution à l’émission en prétendant que la société n’avait pas besoin du football. Mais chaque citoyen, chaque politicien, tous ceux à qui vous parlez vous disent que le football est un ciment important de notre société. Peut-être LE ciment qui réunit tous les groupes, du top-manager au travailleur temporaire ! Sinon, qui d’autre peut faire cela ? Et Sportschau a donné une tribune à quelqu’un comme lui (le philosophe). J’étais juste en colère contre cela ! Bien sûr, j’aurai dû sourire avec condescendance – mais ce n’est pas mon style. En fin de compte, pour moi, ce qui est déterminant n’est pas de dire des choses de manière amicale mais de dire des choses correctes. Nous ne pouvons pas occulter le fait que les clubs de Bundesliga sont et restent des concurrents. Et pourtant, bien sûr, nous faisons preuve de solidarité si quelqu’un se retrouve en difficultés sans faute de sa part. Ce n’est pas exclu.

Le même jour, votre ancien adversaire Uli Hoeness, l’ex-patron du Bayern, a pris une position empathique sur le thème du corona dans l’émission Doppelpass de Sport 1…

Celui qui est en plein dans les affaires, comme Karl-Heinz Rummenigge ou moi, a naturellement une perception différente. Je porte la responsabilité pour nos plus de 150’000 membres, nos actionnaire mais surtout nos 850 salariés du BVB et de leur famille. Nous sommes l’un des plus gros employeurs de la ville. Il s’agit de travailleurs ordinaires, pas de millionnaires du football. Notre agence de voyages ne vend plus de voyages, notre société d’Events & Catering n’organise plus d’événements et encore moins de restauration. Néanmoins, nous avons dit : en signe d’unité, au BVB il n’y aura pas de chômage partiel. Pour moi, cela signifie responsabilité et solidarité.

Rétrospectivement, auriez-vous souhaité une certaine empathie d’Hoeness ?

Uli Hoeness a traversé tous les états d’âme dans sa vie – de très peu empathique à très empathique. Ce sont les changements de circonstances. Ce qui est déterminant pour moi, c’est d’avoir reçu un très haut niveau d’approbation pour ma position au sein de la ligue. Et malgré mes principes rigides, nous pouvons faire preuve de solidarité, nous l’avons prouvé à plusieurs reprises ces dernières semaines.

« Nous trouverions un moyen d’aider Schalke s’il le demande »

Vous pensez au fonds d’aide de plus de 20 millions d’euros que le BVB a mis en place avec les autres clubs de Ligue des Champions, Bayern Munich, RB Leipzig et Bayer Leverkusen. De qui venait cette idée ?

Il faut rendre à César ce qui est à César. L’idée de base est venue de Karl-Heinz Rummenigge. Les quatre clubs ont uni leurs forces. Tout s’est décidé en un après-midi.

Selon quels critères les 20 millions d’euros devraient-ils être distribués ?

Nous avons placé le processus de décision entre les mains de la DFL. Christian Seifert, en particulier, y fait un excellent travail. La direction de la DFL examinera les besoins des clubs puis versera l’argent. Ce n’est pas notre travail, nos quatre clubs voulaient juste montrer un signe. Et cela même si nous devons aussi nous battre durement : si nous n’avons pas de matchs avec des spectateurs jusqu’en décembre, comme le prédisent certains virologues, nous perdrons certainement environ 50 millions d’euros. Nous ne pouvons pas les absorber simplement. Et c’est tout sauf facile à surmonter pour le BVB.

Par exemple, si votre grand rival Schalke demande de l’argent au fonds de solidarité, est-ce que c’est okay pour le BVB ?

La DFL, qui connaît tous les chiffres des clubs, devra prendre une décision éclairée. Mais fondamentalement : si Schalke 04 – et je ne pense pas que ce sera nécessaire à la fin – comme voisin direct nous approchait et nous demandait de l’aide, alors nous trouverions toujours moyen de le faire. L’inverse serait certainement valable. Au-delà de la rivalité : nous parlons de deux vraies Traditionsvereine qui enrichissent la ligue.

Le Sportschau d’ARD a décrit les 20 millions d’euros comme des gouttes d’eau dans l’océan. Pouvez-vous comprendre cela ?

Si vous dites maintenant que cela aurait pu être 30 millions, c’est un peu irritant. Il est toujours un peu plus facile d’affirmer cela quand vous être pris en charge par le contribuable (n.d.l.r. ARD est une chaîne publique) que lorsque vous devez gagner l’argent vous-même. D’autant plus que ce n’est que notre aide pour notre propre branche ! Nous soutenons également un certain nombre de campagnes, d’initiatives privées et de recherches de fonds. Notre objectif est clairement aussi de travailler profondément dans la société.

« Mon but n’est pas d’avoir bientôt des centaines de millions de dettes »

Dans quelle mesure est-il judicieux d’introduire un fonds de solidarité en Bundesliga pour protéger les clubs et donc environ 56’000 emplois dans la ligue contre les futures crises mondiales comme le terrorisme ou une nouvelle pandémie ?

On peut tout imaginer. Un fonds de solidarité n’a de sens que pour une crise qui touche tout le monde. Cela n’aurait aucun sens d’aider un club qui vit au-dessus de ses moyens avec un fonds de solidarité de la Bundesliga. Je m’en tiendrai là. Mais maintenant, je suis sûr que de nombreux clubs vont devoir se battre pour survivre ces prochaines années.

La DFL a demandé à tous les clubs d’imaginer le scénario du pire – combien de temps le BVB pourrait-il tenir en cas d’interruption du championnat ?

Si nous ne reprenons pas la compétition dans un avenir prévisible et si nous ne terminons pas la saison, tout le monde dans la ligue s’attend à des pertes encore bien différentes que la perte de la billetterie. D’abord, il faut craindre une perte des droits TV puis un déficit de sponsoring. Ensuite, cela se résume à cela : le BVB a une très bonne cote de crédit, nous n’avons pas eu un seul euro de dettes jusqu’à maintenant. Mais ce n’est certainement pas mon but que nous ayons bientôt à nouveau quelques centaines de millions de dettes.

Votre solution ?

Ce n’est certainement pas encore le moment de parler d’une date précise pour la reprise de la saison. Cependant, j’espère que la courbe des personnes infectées s’aplatira après les excellentes mesures qui ont été prises maintenant par le politique et aussi en Nordrhein-Westfalen par le ministre-président Armin Laschet, et que nous pourrons ensuite discuter d’un retour à la normalité à un moment donné. Une fois que nous en serons là, le football aura à nouveau une fonction sociale et sociétale importante. Je m’en tiendrai à cela et personne ne me convaincra du contraire.

Uli Hoeness prédit qu’il y aura un nouveau monde du football après la crise du corona. Y aura-t-il des changements durables ou les choses et les affaires reprendront comme d’habitude ?

Maintenant que nous nous battons tous très fort, j’ai de la peine avec les scénarios du futur. Je n’ai pas de compétences divinatoires. Je pense que la prise de conscience des coûts est différente – du moins à court terme. Mais je sais aussi qu’il y a quelques propriétaires de clubs qui ont des poches assez profondes et qui vont essayer de profiter de la situation de certains clubs.

Concrètement, la folie des salaires et des transferts va-t-elle continuer dans le football ?

A moyen terme, les sommes pourraient baisser quelques peu. Mais je ne pense pas que cela va plonger aussi significativement que ce que l’on souhaiterait. Le football est tout simplement désormais trop mondialisé pour cela. Là où il y a des perdants, il y aura toujours des gagnants.

Y aura-t-il encore des transferts à plus de 100 millions d’euros lors de la prochaine période de transferts ?

Je ne peux pas m’engager sur une somme. Je pense que le marché des transferts s’affaiblira considérablement en été. Néanmoins, il y aura toujours des transferts onéreux.

« Nous ne vendrons personne en-dessous de sa valeur »

La valeur la plus précieuse à Dortmund s’appelle Jadon Sancho (20 ans/valeur estimée 130 millions d’euros). Une conséquence de la crise du corona pourrait-être que, contrairement aux attentes, il ne quitte pas le club cet été ?

Nous avions dit déjà avant le corona que notre idée préférée était que Jadon reste avec nous. Mais à la fin de la journée, vous devez toujours respecter ce que veut le joueur. Je peux dire clairement que même les clubs très riches, malgré la crise existentielle, ne peuvent pas croire qu’ils pourront faire une tournée des bonnes affaires avec nous. Nous ne vendrons personne en-dessous de sa valeur.

Le BVB est en négociation avec Thomas Meunier (28 ans/PSG) et Jude Bellingham (16 ans/Birmingham City) – est-ce que ces transferts sont proches ?

Nous naviguons à vue ! Maintenant, quels que soient les noms, dont nous ne discutons jamais publiquement, ce n’est vraiment pas le bon moment pour parler indemnités de transfert et transferts. Le directeur sportif Michael Zorc et le directeur des licences des joueurs Sebastian Kehl la savent aussi.

Guerre froide, automne allemand, Tchernobyl, sida, trou dans la couche d’ozone, maladie de la vache folle, crise financière, attentat à la bombe – vous avez déjà beaucoup vécu – comment ressentez-vous personnellement le coronavirus ?

Dans ma vie, la peur n’a jamais été une catégorie dans laquelle je me suis ressenti, peut-être qu’il me manque quelque chose. Etre prudent et prévoyant, cependant, a toujours été important pour moi. Je fais attention à toutes les instructions, comme par exemple une distance minimale par rapport aux autres et le moins de contacts possibles mais je ne me couche pas dans mon lit chaque nuit avec la peur d’être infecté. Dans mon entourage, il n’y a encore personne qui a été testé positif au coronavirus. Aucun de nos joueurs n’a jamais été testé. Mais cela peut changer rapidement.

Que pensez-vous en voyant des étagères de papier-toilettes et de pâtes vides dans les supermarchés ?

Je fais généralement mes courses le lundi, je suis ensuite autosuffisant. J’ai enregistré tout cela – et aussi que le pourcentage d’alcool dans de nombreux paniers d’achat a augmenté.

La main sur le cœur – avez-vous effectué des Hamsterkäufe ?

Non ! Je ne suis pas le genre à faire des Hamsterkäufe. Je n’ai jamais eu le sentiment qu’il fallait paniquer.

Vous sentez-vous parfois isolé en raison de la suspension des contacts ?

Le football me manque énormément. Cela me manque de faire du sport avec les autres. Mais honnêtement, il y a des choses beaucoup plus importantes en ce moment et il y a toujours des solutions. Par exemple, hier je suis allé faire de la randonnée dans la forêt. C’était bon pour moi. Et toutes les personnes que j’ai rencontrées ont suivi les règles…

« Je crois fermement que l’on réussira à terminer la Bundesliga »

La ligue espère pouvoir continuer avec des matchs à huis-clos en mai si possible – comment pouvez-vous empêcher les fans de se rassembler devant les stades ?

Je ne vois pas ce danger. Aussi parce que j’ai eu des discussions avec les groupes ultras ces dernières semaines et pas seulement des Dortmunder. J’en ai déduis le message clair que cela ne se produira pas. La perspicacité parmi les fans a beaucoup augmenté. Tout le monde sait maintenant que le football n’est pas quelque chose d’acquis et que les clubs peuvent gagner leur vie avec des matchs à huis-clos. J’ai compris qu’il y avait une conscience de cela dans la scène ultra.

Et s’il y avait des rassemblements de fans devant le stade comme à Paris ou Gladbach ?

C’était il y a plusieurs semaines lorsque la situation et l’éducation sur le Covid 19 et les conséquences de la crise étaient complètement différents. Mais la réponse est claire : alors il ne faudra pas être surpris que l’événement se termine directement.

Une idée des fans est de déplacer toutes les compétitions de Bundesliga dans une zone sans coronavirus, par exemple Helgoland ou un état désertique pour terminer la saison à temps dans des conditions cliniques saines ?

Nous devons faire attention à ne pas glisser de plus en plus en plus vers l’absurde. Tout aussi absurde est l’idée que vous pouvez jouer sept matchs en sept jours. Nous avons un devoir de diligence envers nos joueurs. Nous devons avoir une pause d’au moins deux jours entre les matchs. Nous avons encore 9 matchs avant le 30 juin pour terminer la Bundesliga, nous devons donc faire tout notre possible. Je crois fermement que l’on réussira.

Comment la saison devra être bouclée si tous les matchs ne sont pas joués au 30 juin ?

Encore une fois, nous voulons que cela soit fait au 30 juin. Nous devons arrêter de jouer les Nostradamus et vouloir faire le troisième pas avant le premier ! Actuellement, l’accent est mis sur autre chose, à savoir de conformer aux exigences de la politique, qui fait vraiment du bon travail ! Ceci est la première étape.

Vous êtes en contact étroit avec le ministre de la santé Jens Spahn – vous a-t-il signalé que les compétitions de Bundesliga pourront bientôt reprendre ?

Jens Spahn compte parmi mes amis personnels mais je le laisse en paix depuis des semaines. Il a tellement de choses à faire de plus honorables que d’écouter mes salades en ce moment.

« Les joueurs ont montré une grande volonté de faire preuve de solidarité »

Avant le corona, le conflit entre les ultras, la DFB et le mécène d’Hoffenheim Dietmar Hopp a caractérisé l’ambiance dans la ligue – l’interruption du championnat pourrait-elle avoir un effet d’oubli sur ce sujet ?

Je ne veux pas parler d’effet positif de la pandémie liée à la crise du corona, elle a déjà coûté bien trop de vies. Cette pandémie est le test ultime pour les humains. Si quelque chose pouvait émerger de cette crise, ce serait un sentiment un peu plus fort de l’unité de la société. Je le souhaiterai.

Vous avez discuté avec vos joueurs d’une réduction de salaire pouvant aller jusqu’à 20% – une grande partie aurait consenti ?

Non, non, pas la majorité, tout le monde ! Nous n’avons aucun joueur qui s’est opposé à la réduction. Je ne parle pas du pourcentage. En tous les cas, il y avait une grande volonté de faire preuve de solidarité dès le départ.

Combien d’argent le club économisera-t-il de cette manière ?

Nous parlons de manière réaliste d’une somme en millions à deux chiffres.

Cela garantit-il les emplois des 850 collaborateurs du BVB ?

En aucun cas un employé du BVB ne perdra son emploi en ce moment ! Le chômage partiel ne peut être éternellement exclu mais aussi longtemps que possible ! Il n’y aura certainement pas de chômage partiel au Borussia Dortmund jusqu’à Pâques. Le chômage partiel doit, c’est ainsi que je conçois mon travail, rester l’ultima ratio.

Qu’en est-il des petites entreprises dans l’entourage immédiat du club – par exemple le vendeur de saucisses ou le personnel de nettoyage – comment le BVB peut aider ces personnes ?

Si nous supposons qu’il y aura cinq matchs à domicile du BVB à huis-clos cette saison, les revenus seront massivement insuffisants pour les petites entreprises à la fin. Aussi dur que cela puisse paraître, nous aurons déjà beaucoup à faire pour conduire nos 850 collaborateurs en toute sécurité à travers cette crise. Mais partout où nous pouvons aider au-delà de cela, nous le faisons naturellement. Par exemple à travers notre fondation « Leuchte auf » ou avec nos fans à travers des campagnes et projets.

Des premiers présidents de clubs voient la crise du corona comme une opportunité de renverser la règle 50+1 – faut-il craindre une vente du football ?

Bien sûr, il y a un danger, il ne faut pas se leurrer. Plus cette crise devient existentielle, plus la volonté de jeter par-dessus bord ce qui a été construit pendant des années est grande. C’est malheureusement le cas. Ces gens qui veulent acheter le football ont un certain lobby car ils ont les moyens financiers nécessaires. Il était clair pour moi que quelque chose de ce genre serait ajouté à l’ordre du jour maintenant. Mais j’espère que la majorité des représentants à la DFL veulent maintenir le statu quo actuel.

« Inviter mes amis à manger et boire un bon vin rouge »

Quelles sont les grandes leçons que vous tirez de la crise du corona en tant qu’homme et chef d’entreprise ?

La corona est déjà la troisième crise que je travers au BVB après la quasi-faillite et l’attentat à la bombe. L’expérience m’a appris à rester calme, à ne pas devenir agité ou suractif, à dire la vérité même quand elle dérange et à essayer de rester positif malgré le stress psychologique. Je sais que je peux parler facilement, que je suis privilégié. Mais je sais aussi – et vous pouvez me croire – combien il est difficile de vivre avec de nombreuses personnes dans un espace confiné. Et, malheureusement, beaucoup de personnes doivent le faire dans ce pays.

Que ferez-vous lorsque les premières restrictions de contact seront levées ?

Je vais d’abord contacter mon cercle d’amis le plus proche, inviter tout le monde à manger et boire un bon vin rouge. Les contacts personnels me manquent, je ne suis vraiment pas un accro du téléphone.

Source : Bild am Sonntag, dimanche 29 mars 2020.

Catégories : Nos Interviews

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