Les années 2010 qui viennent de s’achever resteront comme l’une des décennies les plus glorieuses de l’Histoire du Borussia Dortmund. Avec deux Meisterschale, cinq finales de Pokal, dont deux gagnées, une finale de Ligue des Champions, trois Supercup et sept saisons sur dix terminées sur le podium. Les années 1960 avaient également été couronnées de succès avec un titre, la première Pokal de l’Histoire du club, la victoire en Coupe d’Europe des vainqueurs de Coupe et une présence régulière aux avant-postes. Mais la fin des sixties a marqué le début d’un long déclin et de deux décennies de galère pour le BVB. A tel point que le club a dû attendre 17 ans pour faire mieux que la cinquième place, pourtant jugée décevante à l’époque, obtenue en 1969-1970…

Les années 1960 constituèrent une période faste pour le Borussia Dortmund. C’était une époque où la hiérarchie était beaucoup plus mobile qu’actuellement et était moins dictée par des considérations financières que par la capacité des clubs à faire émerger une génération dorée de ses propres rangs. Il n’y avait quasiment pas de renforts étrangers en Allemagne et les équipes étaient essentiellement composée de joueurs de la région, renforcés de quelques transfuges venus d’ailleurs en Allemagne. Le BVB alignait ainsi des équipes presque exclusivement composées de joueurs du Ruhrpott, qui ont souvent commencé le football dans la rue, les Pöhler, puis ont intégré un club et compris que le football constituait leur seul échappatoire à la mine ou à l’usine qui avaient constitué le quotidien de leur père.

Or, le BVB, après avoir conquis ses deux premiers titres en 1956 et 1957 avec la génération des drei Alfredos (Afreld Preißler, Alfred Kelbassa, Alfred Niepieklo) a parfaitement su gérer la transition et peu à peu intégrer une nouvelle garde talentueuse autour d’Aki Schmidt, Hoppy Kurrat, Timo Konietzka et autres Charlie Schütz. Le Borussia parvient en finale du championnat d’Allemagne en 1960-1961 mais doit s’incliner en finale devant 82’000 fans à Hanovre 3-0 contre le 1. FC Nürnberg. Ce n’était que partie remise : le BVB remporte son troisième Meisterschale en 1962-1963 grâce à sa victoire contre le favori Köln, 3-1 en finale à Stuttgart, la dernière édition de la formule des Oberliga, soit les championnats régionaux séparés dont les meilleures équipes se disputaient ensuite le titre dans un tournoi final.

Forcément, en tant que tenant du trophée, le BVB fait partie des favoris de la nouvelle Bundesliga réunifiée. Mais le 1. FC Köln prend sa revanche et devient le premier vainqueur de la Bundesliga, devant le Meidericher SV Duisburg et l’Eintracht Franfkurt, le BVB terminant quatrième à 12 longueurs (bien sûr, on parlait à l’époque de victoires à deux points). La saison suivante, en 1964-1965, le BVB n’est qu’à trois points du leader Brême à cinq matchs de la fin mais rate un peu sa fin de championnat qu’il boucle à la troisième place, derrière le champion Werder Brême et le 1. FC Köln. Dortmund se console en remportant sa première Pokal 2-0 contre l’Alemania Aachen.

L’équipe des heures de gloire

La saison suivante est celle du triomphe en Coupe d’Europe des vainqueurs de Coupe contre Liverpool. Le BVB aurait même pu réaliser le doublé mais, encore leader à trois journées de la fin, il perd ses trois derniers matchs, joués après le sacre européen, dont la « finale » contre le futur champion 1860 München lors de l’avant-dernière ronde au Rote Erde. Le BVB termine vice-champion, à trois points de Löwen. Les deux années suivantes, le Borussia termine à la troisième place, quatre points derrière l’Eintracht Braunschweig en 1967 et cinq derrière le 1. FC Nürnberg en 1968. Ainsi donc, sur les cinq premières saisons de la Bundesliga nouvelle formule, le BVB n’a jamais fait moins bien que quatrième, sans toutefois parvenir à décrocher le Meisterschale. En automne 1967, le BVB perd son trophée en Coupe des Coupes, éliminé au deuxième tour par les Glasgow Rangers. Il devra attendre quinze ans pour jouer à nouveau un match européen…

Le déclin

Cette incapacité à reconquérir le Meisterschale va générer beaucoup de frustration et d’instabilité. Les entraîneurs se succèdent : Willy Multhaup, le héros de la finale de Glasgow en 1966, part après la victoire en C2. Son successeur, Heinz Murach, ne tient même pas deux ans, il est viré au printemps 1968. Les figures emblématiques s’en vont les unes après les autres : Kwiatkowski, Burgsmüller et Bracht (tous à Köln) en 1966, Tilkowski à Francfort en 1967, Cyliax, Aki Schmidt et Stan Libuda, l’auteur du but victorieux en finale à Glasgow, en 1968… Ceux qui sont sensé les remplacer ne sont pas au niveau et ce qui devait arriver arriva : après cinq saisons passées à lutter pour le titre, le BVB se retrouve à batailler contre la relégation en 1968-1969. L’entraîneur Oßwald Pfau est viré avant Noël, alors que le BVB est encore en milieu de classement. Indigne du statut du club. Mais le pire est à venir… Le nouvel entraîneur, Helmut Schneider ne tient que trois mois et le Borussia plonge au classement : lors de son deuxième changement d’entraîneur de la saison, le club est 16ème et premier non-relégable. L’entraîneur numéro 3 de la saison, Hermann Lindemann débute par une victoire mais ensuite la descente aux enfers se poursuit : à deux matchs de la fin de la saison, le Borussia est dernier du classement ! Avec un point de retard sur un trio composé de Kaiserslautern, Nürnberg et Offenbach. Ils sont donc quatre pour deux places de relégués et le BVB affronte deux adversaires directs lors des deux dernières journées. Cela commence par un match nul arraché de haute lutte à Nürnberg (2-2). Le BVB laisse la dernière place au Kickers Offenbach, à égalité de points, mais il est toujours relégable. La dernière journée voit donc une finale contre la relégation au Rote Erde entre les lanternes rouges Dortmund et Offenbach, qui ont tous les deux besoin d’une victoire et d’une défaite du 1. FC Nürnberg pour espérer le maintien. Dans un stade comble, le BVB fait le job et s’impose 3-0. Dans le même temps, les Franconiens s’inclinent à Köln, permettant au BVB d’arracher la seizième place, synonyme de maintien. De justesse : un point devant Nürnberg et deux devant Offenbach. Soit un résultat peu glorieux pour un club habitué à jouer aux avant-postes et à lutter pour le titre depuis plus d’une décennie.

Charlie Schütz, Max sans Moritz

 

Des transferts ratés

Cette saison calamiteuse n’est pas sans conséquence sur la stratégie du club. Le départ des vieilles gloires se poursuit : le gardien Wessel et le défenseur Redder partent à la retraite. Mais, surtout, le BVB commet l’erreur de laisser filer le grand buteur historique du club, Lothar Emmerich, meilleur buteur de la Bundesliga en 1966 et 1967, pour l’anonyme club belge de Beerschot Anvers. Certes, Emma sortait d’une saison décevante avec « seulement » 12 buts mais, à 29 ans, c’était loin d’être un joueur fini : il le prouvera en devenant meilleur buteur du championnat belge. Pour le remplacer, les dirigeants avaient choisi de faire revenir au bercail Jürgen « Charlie » Schütz, qui formait le duo d’attaque vedette du BVB Max und Moritz, avec Timo Konietzka au début des années 1960. Il avait inscrit 103 buts en 113 matchs d’Oberliga pour le BVB entre 1959 et 1963 avant de partir tenter sa chance en Italie. Puis de se décider pour un retour en Bundesliga, d’abord peu convaincant à 1860 München, en 1968-1969. Mais le BVB espérait pouvoir relancer son ancien buteur. L’opération se soldera par un échec : Charlie n’inscrira que 8 buts en 1969-1970 et l’ailier Siegfried Held, privé de son éternel compère Lothar Emmerich, est resté loin de son rendement habituel. C’est également cette année-là que le BVB avait engagé le premier joueur étranger de son histoire, le yougoslave Branko Rasovic, en provenance du Partizan Belgrade, mais l’expérience ne sera pas franchement couronnée de succès.

Branko Rasovic, le premier joueur étranger de l’Histoire du BVB

Le Derby du scandale

Cette campagne de transfert peu concluante va déboucher sur une saison sans grand relief. Certes, le BVB est resté loin des affres de la lutte contre la relégation, c’était déjà un progrès par rapport à la saison précédente, mais il n’aura pas enthousiasmé les foules. La saison débute par une défaite 4-2 à Hanovre. La victoire arrachée par Reinhold Wosab à quinze minutes de la fin 2-1 contre le Hambourg d’Uwe Seeler ne suffit pas à enclencher une dynamique positive, puisque le BVB s’incline le week-end suivant dans le klein Revierderby à Oberhausen. Si, aujourd’hui encore, on parle de cette saison 1969-1970, c’est avant tout pour un fait divers. Le fait divers en question intervient lors de la quatrième journée, le 6 septembre 1969: c’est le Derby et le BVB reçoit Schalke 04 dans un Kampfbahn Rote Erde comble et bouillant. Le gardien du BVB s’appelait Jürgen Rynio. C’était un natif de Gelsenkirchen, son père était fan de Schalke, mais il n’avait jamais eu sa chance chez les Blauen. La saison précédente, il jouait à Nürnberg qu’il avait quitté pour le BVB après que ce dernier se soit maintenu au détriment du club franconien. Il n’a jamais oublié son premier Derby : « Je m’en souviens comme si c’était hier. Le Rote Erde était à guichets fermés, toute l’enceinte était surbondée, sans espoir. Aujourd’hui, on ne donnerait jamais le coup d’envoi d’un math dans ces conditions. J’avais déjà remarqué durant l’échauffement que les fans avaient simplement envahi l’entrée principale. Avec ou sans tickets et jusqu’aux limites du terrain. Les gens se bousculaient juste derrière ma ligne de but. J’avais pensé qu’ils allaient monter sur le but. » Officiellement, il y avait 39’200 fans ce jour-là au Rote Erde, officieusement plus de 50’000… L’incident intervint après l’ouverture du score du Schalker Hans Pirkner à la 37ème minute. Les fans étaient massés sur la piste d’athlétisme et, après le but de leur équipe, ont tenté d’envahir le terrain, uniquement protégé par un fin ruban, avec des drapeaux. Le service de sécurité, complètement débordé, a tenté d’intervenir avec ses chiens. Mais ceux-ci leur ont échappé et vont alors mordre deux joueurs de Schalke, Gerd Neuser au genou et Friedel Rausch à la fesse. Ce dernier s’en souvient : « J’étais incroyablement paniqué. La douleur était brutale. Je pensais que ce cabot m’avait complètement déchiré le derrière. Je ne le souhaiterai pas à mon pire ennemi. Je ne pouvais plus que dormir sur le ventre pendant de nombreuses nuits. »

Rex, le cauchemar des Blauen, en action

D’après les journalistes, l’auteur du crime était un berger allemand de cinq ans nommé Rex mais ça n’a jamais vraiment été prouvé, c’est pour la légende. Finalement, les joueurs de Schalke ont convaincu leurs fans de quitter le terrain et le match a repris. Le BVB égalisa à la 65ème par Werner « Acker » Weist : « Mon but est naturellement la classe et aussi pas mauvais pour la situation générale dans le stade. Ainsi, les Dortmunder ont aussi pu jubiler. Dans l’ensemble, le 1-1 était mérité. Mais, avant tout, on voulait sortir sans risque du terrain. J’ai été soulagé de retourner au vestiaire. » Ce Derby s’est soldé sur un score de 1-1 et il est définitivement entré dans la légende lorsque, au match retour, en janvier 1970, les Schalker, en représailles, sont allés emprunter des lions à un zoo voisin pour assurer la sécurité. Werner Weist : « C’était un gag, c’était clair mais les lions sont aussi venus sur le terrain. Un, c’était déjà indigeste. J’ai simplement espérer que les Jungs allaient faire attention. Ce n’était aussi pas un temps pour un animal. Quand je vois aujourd’hui la photo, je me vois les regarder très sceptique. Je crois que les lions étaient avec nous sur le terrain, toujours à proximité. Ce n’était sûrement pas une préparation de match optimale. » Cela n’a pas empêché Acker Weist d’inscrire, comme au match aller, le but égalisateur pour un nouveau match nul 1-1.

L’un des lions du Parkstadion

Dans l’indifférence

Si cette saison 1969-1970 du Borussia est surtout restée dans les mémoires pour ces deux Derbys hors-normes mais finalement anecdotiques, c’est que, sinon, elle est demeurée sans grand relief. Le BVB s’est offert une victoire de prestige lors de la sixième journée contre le futur champion, le Borussia Mönchengladbach, 2-1 au Rote Erde, après avoir été mené 0-1 à pause et avec un but victorieux d’Acker Weist. Deux victoires 5-1 contre Kaiserlsautern et 4-1 dans le klein Reviederby contre le Rot-Weiss Essen feront même naître quelques espoirs. Deux nouvelle victoires dans le klein Revierderby (encore un…) à Duisburg puis à domicile contre 1860 München, avaient même permis au BVB de se hisser au quatrième rang après 12 journées, à trois points des leaders, les ennemis jurés Köln et Mönchengladbach. Mais, ensuite, deux défaites à Aachen et Stuttgart et un nul contre Hertha Berlin feront perdre au BVB le contact avec la tête du classement, malgré une victoire de prestige contre Köln juste avant Noël. Mais le BVB était scotché à une anonyme cinquième place qu’il ne quittera quasiment plus de tout le deuxième tour, loin de la bataille pour le Meisterschale. Les affluences s’en ressentent : bien loin de l’effervescence du Derby contre Schalke, le Borussia a joué tout son deuxième tour devant un stade à moitié vide, voire pire. Ils étaient encore 26’000 au Rote Erde en février pour une défaite 1-3 contre le Bayern Munich mais ensuite les affluences ont chuté : seulement 8’000 fans contre l’Eintracht Francfort et pour le Derby contre Duisburg, 6’000 contre Aachen. Et, pour le dernier match à domicile de la saison, le dernier carré des fidèles s’était réduit à 5’000 fans pour un triste 0-0 dans une rencontre sans enjeu contre Stuttgart… Il faut dire qu’une semaine auparavant, le BVB avait fait honte à tous ses supporters en établissant un nouveau record : la plus large défaite de l’histoire de la Bundesliga, 9-1 à Berlin contre le Hertha, la honte. C’est pourtant un record que l’on battra à deux reprises, avec des défaites 11-1 en 1971 contre le Bayern Munich et le honteux 12-0 en 1978 à Mönchengladbach lors de la dernière journée d’un championnat qui se jouait à la différence de buts entre les Fohlen et le 1. FC Köln…

Hertha BSC – BVB 9-1, un record dont on se serait bien passé

La valse des entraîneurs

Le BVB boucle sa saison à la cinquième place mais avec une différence de buts négative, à quinze points du champion Mönchengladbach (un gouffre avec la victoire à deux points), onze du Bayern, neuf du Hertha et sept de Köln. Les rares satisfactions, c’était d’avoir fini terminé deux points devant Schalke, neuvième, et les vingt buts du jeune Werner Weist, un pur Dortmundois alors âgé de 20 ans. Et le BVB n’a pas pu se consoler avec la Pokal puisqu’il est tombé après prolongations dès le deuxième tour sur la pelouse du Kickers Offenbach, pensionnaire de deuxième division mais futur vainqueur de l’épreuve. Avec à sa tête un certain Alfred « Aki » Schmidt, l’ancien légendaire meneur de jeu du BVB. Un symbole : alors que nos Dortmunder Jungs brillaient sous d’autres couleurs, le Borussia amorçait son déclin. Les nuages noirs commençaient à s’amonceler sur les clubs : la crise du charbon et de l’acier s’abattait sur la ville, les problèmes financiers commençaient, le stade était vétuste et les supporters ne suivaient plus… L’entraîneur, Hermann Lindenmann, qui avait sauvé le club de la relégation la saison précédente, était congédié après cette cinquième place considérée comme décevante. Pourtant, ses 22 (!) successeurs ne feront pas mieux. En effet, en l’espace de seize ans, le BVB verra vingt-deux entraîneurs différents se succéder sur son banc : Horst Witzler, Herbert Burdenski, Detlev Brüggemann, Max Michallek, Dieter Kurrat, Janos Bedel, Otto Knefler, Horst Buhtz, Otto Rehhagel, Carl Heinz Rühl, Uli Maslo, Udo Lattek, Rolf Brock, Branko Zebec, Karlheinz Feldkamp, Helmut Witte, Uil Maslo à nouveau, Host-Dieter Tippenhauer, Horst Franz, Friedhelm Konietzka, Erich Ribbeck et Pal Csernai. Il faudra attendre Reinhard Saftig en 1986-1987 pour que le BVB fasse mieux que la cinquième place de cette saison 1969-1970 ratée, en terminant au quatrième rang.

Hermann Lindenmann, l’entraîneur

Grosse Ausverkauf

Après une décennie glorieuse dans les sixties où il comptait parmi les grands clubs d’Allemagne, jouait chaque saison ou presque pour le titre et rivalisait avec les grands d’Europe, le BVB est devenu, en quelques saisons à peine, un club quelconque, perpétuellement en crise et en proie à ‘incessantes difficultés financières. Après cette saison 1969-1970 jugée insuffisante, les dirigeants procéderont à ce qui reste comme « das grosse Ausverkauf », la grande braderie, lors des étés 1970 et 1971 : les derniers héros de 1966, Rudi Assauer, Wolfgang Paul, Reinhold Wosab, Siggi Held ou Wilhelm Sturm prendront leur retraite ou s’en iront voir ailleurs ; même l’espoir Werner Weist est vendu au Werder Brême pour renflouer les caisses. Avec une équipe décimée, des nouveaux renforts pas à la hauteur faute d’argent, la suite ne sera qu’une longue descente aux enfers : le BVB termine 13ème en 1970-1971 mais avec seulement deux points d’avance sur le premier relégué avant que l’inéluctable survienne en 1971-1972. Le BVB échoue à la dix-septième et avant-dernière place du classement et est relégué en Regionalliga. Six ans seulement après le triomphe en finale de Coupe d’Europe contre Liverpool et le Meisterschale manqué d’un rien ! Le BVB devra patienter quatre ans en Regionalliga Nord avant de retrouver la Bundesliga en 1976 avec Otto Rehhagel. Il faudra attendre dix ans de ventre mou du classement, dix saisons relativement anonymes, beaucoup de problèmes financiers, deux faillites évitées de peu, une nouvelle relégation échappée miraculeusement en 1986 grâce au but de Jürgen Wegmann à la dernière seconde pour que le BVB retrouve sa place parmi les grands du football allemand. En 1986-1987, le BVB améliore enfin cette cinquième place de 1969-1970 et finit quatrième. Deux plus tard, Dortmund remporte son premier trophée depuis la Coupe des Coupes 1966, la Pokal 1989 contre le Werder Brême. Enfin, le retour au sommet sera définitivement acté en 1995 avec le Meisterschale conquis avec Ottmar Hitzfeld, le premier dans l’histoire du club dans la Bundesliga nouvelle formule, après lequel il avait couru en vain dans les glorieuses années 1960 avant d’embarquer pour deux décennies de galère. Avant de retrouver, enfin, la lumière dans les nineties.

Werner Weist, l’espoir parti trop tôt

Goldene Zukunft braucht Vergangenheit

Goldene Zukunft braucht Vergangenheit. Un avenir doré a besoin du passé, c’est l’une des devises du Borussia Dortmund. Alors que nous sommes au tournant de la décennie, peut-on faire une analogie avec ce qu’il s’était passé il y a cinquante ans entre les sixites et les seventies et cette brusque dégringolade du BVB dans la hiérarchie ? Probablement pas. Actuellement, le club repose sur des bases beaucoup plus stables et est beaucoup moins dépendant d’une génération dorée que par la passé, parce qu’il dispose d’une solide assise financière, de contrats de sponsoring à long terme d’un stade somptueux et d’une base de fan importante. Néanmoins, les mésaventures survenues par exemple à Stuttgart ou Hambourg doivent nous inciter à beaucoup d’humilité. Le succès n’est jamais acquis et seras toujours fragile. L’impatience, la frustration quand les titres espérés ne viennent pas, les changements incessants après une désillusion peuvent très vite faire rétrograder un club dans la hiérarchie. Espérons que les leçons du passé ont été retenues et que cette saison ne restera pas, comme 1969-1970, comme la dernière du BVB dans les hautes sphères du classement avant deux décennies de galère.

Jürgen Rynio, un enfant d’Herne-West dans les buts du BVB

Sources :

Ein Jahrhundert Borussia Dortmund, 1909 bis 2009. Dietrich Schulze-Marmeling et Gerd Kolbe, éd. Limitée et numérotée Die Werkstatt, 2009.

Der Ruhm, der Traum und die Leidenschaft, Die Geschichte von Borussia Dortmund. Dietrich Schulze-Marmeling, éd. Die Werkstatt, 2011.

Reviderderby, die Geschichte einer Rivalität, Gregor Schnittker, éd. Die Werkstatt, 2011.

Borussia, Das Mitgliedermagazin, Heft 68 du 24.12.2013.

Catégories : Retro

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