Mardi soir, face au Legia Varsovie, nous avons assisté à une rencontre qui a marqué aussi bien notre BVB que l’histoire de la Ligue des Champions. Retour sur un match fou qui nous a donné des étoiles plein les yeux, quelques surprises en tribune, mais aussi des doutes concernant notre numéro 1.
Retrouvailles … und schon wieder Weihnachtsmarkt!
Nous sommes mardi, à Essen Hauptbahnhof, il est 12h20, j’attends mon pote de toujours en provenance de Paris et rencontré à Bochum il y a déjà 2 ans et demi, Nasmir, grand fan du BVB depuis plusieurs années, et auquel je me réjouis de pouvoir offrir un billet pour son anniversaire et sa première au Westfalenstadion. Après un petit tour sur le marché de Noël de Bochum et la dégustation des succulentes pizzas à Bermuda3eck (NDLR : Grande place remplis de bars et de restauration rapide à Bochum), nous nous dirigeons vers Dortmund.
16h, nous rejoignons Alex au Weihnachtsmarkt de Dortmund pour profiter toujours et encore des lieux dont on ne se lasse pas, mais aussi des spécialités de Noël, avec entre autre le Glühwein, accompagné d’une bonne Krakauer et de frites, pour ensuite prendre la direction du stade.
Block 8, un drôle d’endroit
18h, arrivés au Westfalenstadion, nous décidons de nous rafraîchir autour de quelques bières et de discuter avec d’autres fans au Biergarten de la piscine côté Süd, toujours étonnés et admiratifs de voir des francophones fans du BVB, qui plus est, lorsqu’ils viennent de loin.
19h, on décide de rentrer au stade, où, pour ce match, j’ai obtenu deux billets en Nord en … Block 8. Arrivés dans ce fameux secteur situé au bord du terrain, on se retrouve au premier rang avec une magnifique vue sur la barrière qui sépare le terrain des tribunes. À moins que tu aimes voir les remplaçants s’échauffer de très près et admirer les stadiers ainsi que les photographes sur le bord du terrain, il est difficile de bien suivre le match et de percevoir le stade dans toute sa splendeur. Avec un Westfalenstadion en configuration Europe (sièges en secteurs debout), il nous est difficile de trouver une place plus haute dans cette zone normalement réservée aux visiteurs (Blocks 8, 60 et 61). Cependant, nous trouvons quand même une solution pour nous placer un peu plus loin et profiter d’une bonne vue adéquate sur le terrain.
Coucou l’UEFA
Le secteur visiteur … Je disais. Ce soir, l’angle Nord-Ost était fermé suite à l’interdiction de déplacement de la part de l’UEFA envers les supporters du Legia « punis » pour les « incidents » du match aller et leur comportement inadéquat à Madrid. Cependant, 30 minutes après êtres rentrés dans notre block, on entendait déjà parler polonais autour de nous; cela a d’autant plus éveillé nos soupçons qu’ils étaient en possession de l’écharpe du match, voire même du maillot du BVB. Peu à peu, ces fans se sont retrouvés au milieu du Block 60 avant de tous retirer leurs « tenues de camouflage » et troquer le jaune pour du blanc, sortir leurs drapeaux polonais, et lancer, de manière organisée, un bon : « Schalalalala! Fuck UEFA! ».
C’est donc avec étonnement et un petit sourire en coin que nous les avons applaudis pour avoir bravé l’interdiction « formelle » de déplacement pour venir encourager, en toute légitimité, soit dit en passant, les leurs. Non violents et très cordiaux avec les stadiers qui sont venus les chercher, tous les fans du Legia ont été redirigés en haut de la Nordtribüne et ont donné de la voix durant tout le match. Bref, petite anecdote, mais respect à eux d’avoir fait le forcing pour montrer que « Le football sans fans n’est rien », comme il était écrit sur la banderole des ultras du BVB à la mi-temps, en soutien à leurs homologues. Les fans du BVB avaient réussi pareille intrusion en 2011 à Marseille en colonisant la tribune Jean Bouin et obligeant les stadiers à y créer un deuxième parcage visiteurs « sauvage », grâce à des billets obtenus directement sur la billetterie de l’OM, vu la taille beaucoup trop réduite du bloc visiteurs officiel.
Feu à volonté
La rencontre démarre pied au plancher et le Legia ouvre le score dès la 10ème minute. Nous avons à peine le temps de nous poser des questions que Kagawa se charge de dissiper nos doutes en égalisant à la 17ème minute et, juste après avoir scandé le nom de Shinji, voilà que le Japonais en plante un deuxième ! Doublement euphoriques, nous avons le pressentiment que la soirée nous réserve encore bien des surprises, tant la défense du Legia est faible. C’est alors que Nuri Sahin marque à son tour. Un but synonyme de délivrance pour le Turc, pour notre plus grand bonheur, lui qui ne trouve presque pas de temps de jeu avec Tuchel et qui s’avère être un véritable Dortmunder Junge, comme nous les aimons tant. On ne comprend alors plus ce qu’il se passe: dépassée par les évènements, la défense du Legia se retrouve désemparée face à notre festival offensif. Cependant, les Polonais vont revenir à 3-2, juste avant qu’Ousmane Dembélé et Marco Reus, à trois minutes d’intervalles, se chargent d’assommer le Legia, 5-2. En tribune, les supporters du Legia continuent de donner de la voix, tandis que la Südtribüne, malgré le score, ne s’enflamme toujours pas. C’est la mi-temps et nous sommes déjà ravis du spectacle affiché sur le terrain. Seul doute : la défense.
Weidenfeller, monument en danger
Au retour des vestiaires, la folie continue et Marco Reus s’offre même un doublé, avant de voir notre défense en difficulté et un Weidenfeller complètement amorphe, perdu et impuissant en un contre un face aux attaquants du Legia. Entre tristesse et inquiétude de voir notre légende dans cette forme inhabituelle, on ne peut qu’émettre des doutes quant aux prochaines échéances, où Weidi va devoir remplacer Roman Bürki, absent des terrains durant huit semaines. Bref, quatre buts concédés qui auraient pu largement être évités. Cependant, le festival offensif va perdurer jusqu’à la dernière minute du match pour notre plus grand plaisir: entre séquences offensives bien construites et contre-attaques fulgurantes, nous sommes gâtés ! Même Felix Passlack va s’offrir le luxe de marquer son premier but en Ligue des Champions sur une balle traînant dans la surface adverse après une tentative Borusse. Un grand moment pour notre jeunot.
90ème minute, les panneaux du stade affiche 8-4. Une grande soirée au niveau du jeu proposé, mais pauvre spectacle dans les tribunes où l’ambiance n’était, malgré ce score historique en Ligue des Champions, pas au rendez-vous côté Borussia, tandis que les Fans du Legia ont tout donné pour encourager leurs joueurs. Symbole de désintéressement, la partie haute de la Süd s’est rapidement vidée après le match, où les fans n’ont même pas pris le temps de saluer les joueurs correctement. Il faudra désormais faire un résultat début décembre à Madrid pour s’assurer la première place du Groupe F.
Nächste Haltestelle: Frankfurter Waldstadion
Dès samedi, en Bundesliga, c’est un gros match qu’il faudra sortir au Waldstadion de Francfort, afin de l’emporter pour continuer à figurer dans le Top 3 de Bundesliga, mais aussi pour distancer notre adversaire du jour, qui compte, lui aussi, 21 points au compteur. Nous serons sur place pour vous raconter ce match, qui, on l’espère, sera synonyme de victoire pour nos Jungs.
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