Près de trois mois après le dernier match de la saison passée à Sinsheim, nous avons enfin pu reprendre le chemin des terrains avec le BVB. Pour le match amical contre Rennes mais pas seulement : nous avons aussi profité des charmes du Heidiland dans la sympathique station thermale de Bad Ragaz, transformée, comme chaque été, en BVB Ragaz.
N’ayant pu effectuer le déplacement en Autriche et aux Etats-Unis pour les premiers matchs amicaux, c’était donc notre reprise avec le BVB. Près de trois mois de pause (satanée Coupe du Monde !), c’était long, très long, trop long. En ce vendredi estival, c’est donc avec un plaisir non dissimulé que nous retrouvons ces petits gestes simples qui précèdent un déplacement au stade : préparer le maillot, choisir son écharpe, ne pas oublier le billet…
Vendredi 12:03 : départ
C’est l’heure du grand départ. Un bus Echallens – Yverdon (les deux premiers clubs de Lucien Favre comme entraîneur) puis le train jusqu’à Zurich (où notre nouvel entraîneur a fêté ses premiers titres sur le banc), comme un clin d’œil. Le pique-nique, quelques bières pour passer le temps. Puis nous partons en direction du Heidiland à travers les magnifiques paysages du Zürichsee, de l’Oberersee et surtout du Walensee, écrin somptueux coincé entre des montagnes vertigineuses. Nous arrivons dans la vallée du Rhin à Sargans. Un dernier changement de train pour les cinq dernières minutes en régional qui nous amènent à Bad Ragaz. Il est 15: 40, les correspondances étaient minutées mais tout a bien fonctionné et nous arrivons dans le timing.
Vendredi 15:40 : Bad Ragaz
Nous avons juste une heure pour passer à notre hôtel à Bad Ragaz, prendre notre chambre poser les bagages et il faut repartir pour le match. La chaleur est étouffante, même la Tamina qui coule paresseusement à côté de l’hôtel ne parvient pas à réchauffer l’atmosphère. On revêt l’attirail du supporter et départ : l’impatience commence à grandir. Sur le parking de l’hôtel, on aperçoit quelques plaques dortmundoises. Il y a réellement des gens qui prennent leurs vacances pour venir assister au camp d’entraînement du BVB.
Vendredi 16:40 : l’inaccessible Altach
Retour à la gare de Bad Ragaz. Altach n’est qu’à un saut de puce de là mais en transports publics, c’est l’aventure. Le Rhin, les frontières (trois pays en 30km…), les montagnes, les mauvaises dessertes, nous devons changer plus souvent de train que plus tôt dans la journée pour traverser toute la Suisse ! Nous prenons des trains suisses puis des trains autrichiens, une escale à Sargans, puis à Buchs, ensuite la traversée de la Principauté du Liechtenstein, enfin Hohenhems puis un dernier train pour deux minutes et enfin nous arrivons à Altach. Il est 18:10 et nous ne sommes pas au bout de nos peines : il reste encore le trajet entre la minuscule gare d’Altach et le stade.
Vendredi 18:10 : Visite d’Altach
Nous partons à pied à travers les quartiers résidentiels d’Altach. On se demande à chaque fois par quel miracle il peut y avoir un club de première division, qui participe même parfois à la Coupe d’Europe, dans ce petit bled sans charme au milieu d’une région très densément peuplée, coincée entre le Rhin et la frontière suisse et les premiers contreforts du Vorarlberg. Altach, Götzis, la Mecque du décathlon, Bludenz, Feldkirch, l’ancien champion d’Europe de hockey sur glace, Lustenau, les petites villes sont presque collées les unes aux autres, séparées par des zones industrielles et commerciales typiques d’une région frontalière, traversée par un important trafic de transit puisque le trajet routier entre la Suisse et la Bavière passe aussi par là. Même en voiture, l’accès à ce stade d’Altach n’est guère aisé…
Vendredi 19:00 : Cashpoint Arena
Nous arrivons enfin au stade d’Altach. Une saucisse, quelques bières, c’est comme cela qu’on aime le football. Malheureusement, l’affiche n’a pas attiré la grande foule, à peine 4’000 spectateurs. D’accord, l’affiche contre Rennes n’est pas la plus sexy qui soit et les Français ne sont pas venus avec beaucoup de fans, à peine quelques mecs en rouge en face de nous, beaucoup moins que les 500 fans de l’Atalanta l’année précédente par exemple. La canicule, l’accès difficile au stade ont sans doute retenu quelques fans mais nous avions quand même l’habitude de voir plus du monde pour ces amicaux à Altach. Chievo Verona, Sunderland ou Atalanta Bergamo que nous avions affronté par le passé dans ce stade avaient attiré bien plus de fans. Et l’année dernière, le match du vendredi soir pendant le camp d’entraînement, à Winterthur contre Espanyol Barcelone, avait rempli le stade. Je m’attendais à trouver plein de têtes connues mais ce soir-là rien du tout, mes potes suisses du BVB ont semble-t’il largement boudé l’affiche. Pourtant, on pensait qu’il y aurait un peu plus d’impatience à découvrir ce nouveau BVB. Et cette année, ils ont refait le Südtribüne d’Altach derrière le but : désormais elle est en béton avec un toit, plus de risque de se faire rincer par l’orage comme l’an passé contre Atalanta, même si, en ce vendredi caniculaire, le risque était inexistant.
Vendredi 19:32 : Lukasz Piszczek
Il faut moins de deux minutes à Lukasz Piszczek pour ouvrir le score en reprenant un corner de Christian Pulisic. Mais c’est bien le seul moment de la soirée où nous nous sommes dit que l’absents ont eu tort…
Vendredi 20:15 : Un but et puis le néant…
Mi-temps à Altach et, à part la saucisse d’avant-match et le but de Piszczu, pas grand-chose à se mettre sous la dent. Je n’ai pas souvenir d’avoir vu un bon match dans cette Cahspoint-Arena. Cela tombe toujours en plein milieu de la phase la plus dure de la préparation physique. Il y a eu entraînement le matin même sous la canicule, les joueurs manquent logiquement de fraîcheur face à des Rennais plus avancé dans leur préparation à une semaine de la reprise de leur championnat et donc forcément plus en jambes. On peut comprendre donc le manque de fraîcheur et d’intensité de nos Jungs. Mais on attendait mieux en terme de circulation du ballon. Le jeu présenté est vraiment pauvre.
Notre équipe parvient à deux reprises à trouver une faille dans la défense rennaise mais la reprise de Reus reste à chaque fois loin du compte. Il faut attendre la fin de la mi-temps pour voir une deuxième vraie occasion, à nouveau sur un corner de Pulisic mais cette fois la tête de Diallo est sauvée sur sa ligne par un défenseur breton. Mais sinon, c’est Rennes qui s’est montré le plus dangereux avec plusieurs situations chaudes devant nos buts et deux sauvetages de Bürki sur des reprises à bout portant.
Vendredi 21:17 : Raté jusqu’au bout
La deuxième mi-temps est encore plus insipide. Notre équipe n’arrive pas à trouver de solutions contre des Rennais bien en place et présents physiquement, bien que très timorés en attaque. Les nombreux changements effectués par Lucien Favre n’apportent pas grand-chose, sinon une certaine confusion. Bref, on était en train de se dire qu’à défaut d’une démonstration de football, il faudrait nous contenter d’une petite victoire 1-0 toujours bonne pour la confiance lorsque l’arbitre a dicté un pénalty pour une main inexistante de Burnic (un pénalty cadeaux pour des Français, jurisprudence Coupe du Monde 2018 ?). Rennes arrache l’égalisation dans les arrêts de jeu, ce match aura vraiment été décevant jusqu’au bout.
Comme d’habitude, on ne va pas tirer de conclusions hâtives sur un match amical mais on attendait clairement plus de notre équipe. En tous les cas, sans rythme ni intensité, notre équipe n’a pas beaucoup de solutions pour mettre hors de position un adversaire limité mais solide. C’est à retenir pour la suite. Pour notre premier match au stade de la saison, on attendait clairement davantage de notre équipe.
Vendredi 22:00 : Tschüss Altach
Après ce match décevant et les nombreuses bières avalées pour lutter contre la canicule (et supporter cette purge), le courage nous fait défaut pour nous embarquer dans l’interminable périple ferroviaire du retour. On déniche un taxi et retour au camp de base de Bad Ragaz.
Samedi 09:27 : Randonnée
Réveil à 8h, petit-déjeuner et retour à la gare d’Altach. En attendant le train, on croise des fans en partance pour l’entraînement public de 10:30. Mais, d’expérience, on sait que les entraînements un lendemain de match s’apparentent surtout à du décrassage et ne sont guère trépidants. On opte donc pour la randonnée et on embarque pour le court trajet jusqu’à Wangs, départ de la télécabine. Je préfère d’habitude faire les randonnées entièrement à pied mais Bad Ragaz est situé au pied des montagnes, certes, mais à seulement500 mètres d’altitude. Donc, si tu veux faire de la montagne, cela donne tout de suite des randonnées mammouths avec des dénivelés vertigineux avant d’arriver à des altitudes un peu alpestres. Surtout que la canicule sévit déjà sur la Heidiland. On triche donc et on effectue les 1000 premiers mètres de montée avec la télécabine jusqu’à Furt. La randonnée la plus célèbre dans la région de Bad Ragaz, c’est la 5-Seen-Wanderung, avec ses lacs alpins somptueux, au cœur de la Tektonik Arena, des formations géologiques classées au patrimoine mondial de l’UNESCO. Mais on l’a déjà faite l’an passé, et, en voyant l’affluence au départ de la télécabine, on craint un peu qu’elle ne se transforme en autoroute touristique, on opte donc pour un parcours moins fréquenté.
Samedi 10:15 : Wasserwald
Le début de la marche est très agréable à travers la Wasserwald, en faux-plat montant dans une forêt traversée de torrents au milieu de champs de myrtilles mûres juste à point, ça ralentit un peu notre rythme. Mais on ne tarde pas à entrer dans le vif du sujet : un sentier en lacets qui serpente dans le pâturage et la forêt. La chaleur est déjà étouffante et on manque un peu d’air sur la dernière montée à découvert au milieu des vaches. Sur nos monts quand le soleil…
Samedi 11:50 : Garmil
Il n’est même pas midi et nous arrivons au sommet du Garmil, à 2003m d’altitude, au pied de la croix marquant le sommet. Malgré les quelques excès houblonnés de la veille et la chaleur, nous avons effectués la montée en une demi-heure de moins que la durée indiquée, c’est honorable, nous on est prêts pour la saison. On apprécie le paysage somptueux, toute la vallée du Rhin presque jusqu’à St. Gall, les sommets déchiquetés des Churfirsten, au pied desquels nous n’apercevons tout juste pas le Walensee, les Alpes autrichiennes de l’autre côté de la vallée…
Samedi 13:00 : Alp Gaffia
Après une redescente dans les pierriers au milieu des chutes de pierres, des parapentes et des montagnes en V, nous arrivons à l’Alp Gaffia, deux cent mètres plus bas, dans une sympathique buvette d’alpage. L’heure de la première bière. Et on est tellement bien qu’on décline les messages des potes qui nous invitent à la Fan Fest organisée par la Fanabteilung à Sargans, dans la moiteur de la plaine, 1500 mètres plus bas…
Samedi 14:30 : Pizolhütte
Comme nous n’avions pas encore tout à fait notre quota d’ascension, nous décidons de remonter jusqu’au Pizolhütte, dans un cirque montagneux parcouru de torrents un peu desséchés par la canicule. Et 400 mètres de dénivelés en plus mais cela en valait la peine car le paysage est à couper le souffle avec le Pizol au fond, les sommets des Grisons, toujours la vallée du Rhin, les lacs de montagne… Au fond, nous apercevons le pierrier derrière lequel on sait que se trouve le somptueux Wildsee aux eaux turquoises, on est presque tentés mais l’appétit commence à venir. On emprunte le télésiège (la redescente au milieu du domaine skiable du Bad Ragaz n’est pas très intéressante) pour gagner un restaurant d’altitude dans un cadre magnifique pour déguster une spécialité grisonne.
Samedi 16:30 : Bad Ragaz
Après le repas, on tente de retourner à pied à Bad Ragaz mais le chemin n’était pas très bien balisé et on craint d’arriver un peu tard pour la suite du programme, alors on retourne à la télécabine pour le retour dans la moiteur étouffante de la plaine.
Samedi 18:00 : Tamina Therme
Nous arrivons au Grand Resort, l’hôtel des joueurs, en fait un splendide complexe hôtelier de luxe, avec hôtels quatre étoiles, parcs et jardins, restaurants étoilés, golf, casino… Et les sculptures innombrables de l’exposition Bad Ragartz. Nos Jungs ne sont pas trop mal logés, on ne va pas les plaindre. Et puis surtout, il y a les thermes. Dans une architecture pseudo-romaine, c’est là qu’arrive l’eau qui jaillit de la montagne depuis les sources de la Tamina à une température de 36,5°. Bassins d’eau glacée et d’eau bouillante, extérieurs et intérieurs, buses, eaux tourbillonnante, rochers avec remous, l’endroit est idéal pour récupérer des quelques fatigues de la randonnée. Après l’effort, le réconfort.
Samedi 20:30 : Après l’effort, le réconfort (bis)
En sortant des thermes, nous croisons quelques fans égarés deséspèrement à la recherche des joueurs. Nous laissons ces groupies à leur quête et nous allons terminer la journée par une fondue au champagne et aux truffes dans l’un des nombreux restaurants étoilés du parc, ça change de la saucisse de la veille au stade (au niveau du portemonnaie aussi).
Dimanche 10:30 : Sportzentrum Ri-Au
Nous sommes pile à l’heure pour l’entraînement. Il fait déjà très chaud. En faisant route pour le centre d’entraînement, nous sommes dépassés par plusieurs de nos joueurs qui font à vélo le trajet de l’hôtel jusqu’au terrain. Bad Ragaz, c’est vraiment le seul moment dans la saison où il y a cette proximité entre les fans et les joueurs. Comme chaque année, c’est un village BVB qui a été installé au centre sportif de Ri-Au, au bord du Rhin : bannières du club, fanshop, bar…
Les gradins ouverts au public sont bondés de maillots jaunes, écrasés par la chaleur. On préfère être à notre place, avec une bière, qu’à l’échauffement avec nos Jungs. Nos gardiens s’entraînent sur le terrain annexe : Marvin Hitz s’entraîne aux tirs avec un entraîneur, alors que Roman Bürki et notre troisième gardien pour ce camp, Luca Unbehaun (habituel gardien des U19 qui remplace Eric Oelschlägel resté à Dortmund pour soigner un doigt), font des exercices plus spécifiques avec un autre entraîneur : simulation de duels en un contre un, de centre aériens et de reprises à bout portant, avec deux mannequins gonflables censés simulés la présence de joueurs adverses à proximité. Le soin du détail est tel que l’exercice est interrompu par la mise en route des jets d’arrosage pour simuler le même exercice sur terrain humide.
Dimanche 10:45 : Début de l’entraînement
Après un quart d’heure d’échauffement, l’entraînement débute vraiment. L’équipe se scinde en deux : un groupe sous la direction d’Edin Terzic qui répète les gammes, les passes. Un autre conduit par l’autre adjoint Manfred Stefes pour des exercices de trois contre un avec deux cercles et la tentative de réussir huit passes sans interception avant de transmettre à l’autre cercle. Nos joueurs mettent beaucoup d’application et d’ardeur à la tâche, Manfred Stefes compte inlassablement les passes et se montre sans pitié pour les fautifs, ce qui ne l’empêche pas d’échanger quelques blagues avec le public. Lucien Favre lui reste en retrait et effectue dans son coin quelques exercices de jonglage, pied droit, pied gauche, démontrant qu’il n’a pas tout perdu des qualités qui avaient fait de lui l’un des joueurs les plus techniques du football suisse.
Dimanche 11:00 : Opposition 1
Les joueurs se réunissent pour une première opposition, avec plus de 20 joueurs concentrés dans un tiers de terrain. Le jeu se déroule sans goal, l’objectif est d’entraîner la conservation du ballon dans les petits espaces. Les joueurs sont répartis en trois équipes, deux équipes qui’ s’affrontent et trois joueurs neutres qui changent de camp à chaque possession, toujours avec l’équipe qui possède le ballon. C’est un exercice qu’on a tous pratiqués en amateurs et on connaît la difficulté et l’effort de concentration que cela demande pour les trois « neutres » de changer d’équipe et de de coéquipiers à chaque possession. Sahin, Weigl (qu’on a plaisir à revoir à l’entraînement collectif) et Götze sont les trois joueurs neutres, sans doute pas un hasard : ce sont trois éléments qui sont appelés à se retrouver souvent au cœur de notre jeu.
Cela fait plaisir de voir que, même à ce niveau-là, on pratique les mêmes exercices que nous en amateurs. Avec un peu plus de qualité bien sûr… Mais on constate aussi que les électrons libres Sahin Götze et Weigl usent parfois du même subterfuge que nous : quand ils ont un doute sur l’équipe avec laquelle ils sont sensés jouer, ils refilent le ballon (et la patate chaude) à un autre joueur neutre.
Dimanche 11:20 : Opposition 2
Après une pause boissons, eau pour les joueurs, bière pour les fans, débute une deuxième opposition, plus classique celle-là, toujours sans but mais sur un espace un plus grand et avec seulement deux équipes. Lucien Favre interrompt régulièrement l’exercice pour corriger la position des joueurs. Sur une action, il est capable d’avoir mémorisé et de commenter la position d’une dizaine de joueurs. Bien sûr, on n’assiste pas à de grandes révélations tactiques mais on sait bien que tous les entraîneurs du monde gardent les schémas et les mises en place tactiques pour les séances non ouvertes au public.
Dimanche 11:40 : Tirs
L’équipe se scinde en trois groupes, deux avec des joueurs à vocation plus défensives pour de nouveaux exercices de passes. Et les joueurs offensifs pour une séance de tirs au goal. A priori, l’exercice est surtout là pour faire plaisir au public. Les joueurs tentent d’abord des exercices de jonglage de la tête par tandem en avançant jusqu’au goal puis d’essayer de battre Roman Bürki. Les duos Reus-Götze, Sancho-Isak, Wolf-Pulisic et Philipp-Larsen s’amusent beaucoup, il y a pas mal de rire et quelques buts spectaculaires. La séance se poursuit avec des numéros de jonglage suivit d’une volée, assez rarement cadrée. Ensuite, nos Jungs s’essaient à quelques numéros de dribble à seize mètres avant d’enchaîner avec une frappe. Bürki et Unbehaun sont soumis à un canardage intensif et c’est l’occasion de constater que Marius Wolf possède une sacrée patate, Christian Pulisic réussit aussi quelques jolies toiles, en revanche Marco Reus n’est pas trop en réussie en cette matinée dominicale. L’entraînement se termine par une petite séance de pénalty, on en sait jamais, ça peut être utile on a un premier tour de Pokal pas évident à Fürth deux semaine plus tard.
Dimanche 12:10 : L’heure des groupies
L’entraînement s’achève, les joueurs viennent sacrifier aux autographes et aux selfies. D’abord Mario Götze seul, rapidement rejoint par plusieurs coéquipiers. J’ai passé l’âge de ce genre de plaisanterie mais comme le chemin vers le bar passait à proximité de Götzinho et Schmelle, j’en profite pour faire dédicacer ma casquette.
Dimanche 12:30 : L’heure du shopping
Une nouvelle halte au bar, une autre au Fanshop pour acquérir quelques écharpes spécialement édictées pour ce camp d’entraînement « Trainingslager – ich war dabei », camp d’entraînement j’étais là, le genre d’écharpes à devenir rapidement collector, du coup, j’ai dû en ramener pour quelques amis. Par contre, pour floquer un maillot, tous les nouveaux renforts sont épuisés, il faudra repasser. En même temps, ce n’est pas comme si je n’allais jamais passer devant un Fanshop à Dortmund ces prochaines semaines…
Dimanche 12:45 : On salue les copains
Un à un, les joueurs quittent Ri-Au à vélo, sagement casqués. Notre directeur sportif, Michael Zorc, lui n’a pas jugé sage de revêtir le casque et il s’en va tout sourire. On comprendra pourquoi quelques heures plus tard avec l’annonce du transfert d’Axel Witsel… Puis arrive Lucien Favre qui vient échanger quelques mots avec nous. Comme d’habitude il est inquiet : pour ses joueurs à vélo, pour son directeur sportif qui a snobé le casque, pour la chaleur étouffante annoncée pour les prochains jours… Il a toujours été comme cela, notre entraîneur : c’est un éternel inquiet, il est tellement perfectionniste et attentif au moindre détail qu’il a toujours une bonne raison de se faire du souci. Quand on lui demande s’il est bien installé à Dortmund, il répond d’un geste évasif « c’est pas très important, la seule chose qui m’intéresse, c’est cela », en nous désignant le terrain avec les yeux qui brillent. Rapidement, les fans ont reconnu notre entraîneur sous son casque et viennent quérir des autographes. Lucien s’exécute avec gentillesse mais ce n’est clairement pas son exercice préféré. Et puis, il est déjà pressé d’aller débriefer son entraînement. Mais avant de partir, il répond favorablement à notre invitation pour un apéro dans notre appartement à Dortmund.
Dimanche 13:00 : Randonnée
Après avoir regardé en tirant la bièrenos joueurs transpirer sous la chaleur du Heidiland, c’est à notre tour d’aller faire quelques efforts. On part pour la randonnée et cette fois-ci à pied. Chemin faisant, on est dépassé par Lukasz Piszcezk et quelques autres joueurs qui traversent la station sur une voiturette de golf.
Dimanche 13:30 : Tamina Schlucht
On s’engage dans les célèbres gorges de la Tamina. Dès le premier méandre la rivière, nous apercevons Manuel Akanji en pleine interview avec Nobby Dickel, avec le bruit de la rivière en arrière-fond. C’est cela Bad Ragaz : le BVB est partout. La route monte très doucement avec la fraîcheur de la rivière, les touristes sont en nombre, et nous arrivons à l’Alte Bad Pfäfers, les anciens bains thermaux, à la sortie de la Tamina Schlucht, la gorge de la Tamina. Nous étions déjà venus l’an passé en soirée pour les illuminations de Light Ragaz, cette fois nous visitons les gorges au naturel et c’est tout aussi beau : la rivière traverse furieusement la roche dans une gorge tellement étroite qu’au sommet il ne doit guère y avoir plus d’un mètre entre les deux parois rocheuses pour laisser passer la lumière du jour. Magnifique.
Dimanche 14:00 : Naturbrücke
Une fois sorti des gorges de la Tamina, on entame l’ascension. Le sentier monte le long des parois, un vrai raidard dans la forêt ; comme par hasard les randonneurs sont beaucoup moins nombreux sous le cagnard. Le chemin nous conduit au Naturbrücke, un pont naturel qui permet de franchir la Tamina. Puis l’ascension continue avec un escalier en bois taillé dans la falaise. C’est à notre tour de transpirer.
Dimanche 15:00 : Christ rédempteur & Ruine Wartenstein
Le chemin conduit au village de Pfäfers, avec son cloître historique. Puis nous arrivons à la statue du Christ Rédempteur, copie de celle de Rio. Logique, pour une excursion entamée au centre sportif de Ri-Au. Juste en face, surplombant également la vallée, se trouve la Ruine Wartenstein, un ancien château qui domine toute la vallée du Rhin. Et encore l’occasion d’admirer quelques points de vue somptueux, cela valait la peine d’effectuer la montée.
Dimanche 16:30 : Tschüss Bad Ragaz
Nous redescendons dans la forêt pour retrouver les Tamina Therme et l’hôtel des joueurs dans son écrin de verdure et de luxe. On mange une pizza sur une terrasse au centre du village puis l’heure de quitter cet endroit magique est venue.
Dimanche 18:30-23:00 : Le retour
Nous reprenons le train pour un voyage retour sans histoire. Le match du vendredi soir ne nous aura pas enchanté mais on ne remerciera jamais assez notre club d’aller préparer ses saisons dans un cadre aussi enchanteur que le Heidiland, c’est toujours un moment privilégié dans la saison. C’est sûr : Bad Ragaz, on reviendra !
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