Endlich wieder am Westfalenstadion ! Nos Jungs font leur deuxième apparition à domicile en Bundesliga et une fois de plus, le spectacle fut au rendez-vous. Il était temps de revenir enfin à la maison car nos deux premiers déplacements n’ont pas été faciles à gérer ; néanmoins, ce match montre que des choses ont bien changées pendant la trêve internationale et c’est de bon augure pour la suite avec la réception du Barça en Ligue des Champions suivi d’un déplacement assez coriace du côté de Frankfurt. Le rythme commence à s’intensifier !

Impatience, quand tu nous tiens…

Comme avant chaque venue, je me réjouis, je trépigne d’impatience d’arriver sur Dortmund. Mais cette fois-ci tout particulièrement. Neuf mois depuis ma dernière visite… C’est pour la première fois que j’emmène ma copine au stade avec l’envie de lui faire découvrir cette atmosphère particulière qui règne dans la Ruhr mais plus particulièrement dans la capitale du football allemand. Quoi de mieux en fin de compte que cette affiche alléchante : Dortmund / Leverkusen. L’une des affiches qui produit le plus de buts en Bundesliga avec deux équipes très portées sur l’offensive, deuxième réception de l’année et un premier test face à l’une des équipes qui visent les places européennes en fin de saison. Et qui, par ailleurs, va se farcir tout prochainement l’Atletico de Madrid (que l’on a muselé lors de la deuxième journée de Königsklasse l’année dernière) et la Juventus de Turin, mastodonte du foot italien. Notre programme n’est guère moins intéressant avec le Barça et l’Inter. Bref, ce sont bien les seuls points communs entre Vizekusen et le Borussia Dortmund…

Après un voyage des plus agréables (forcément, cette fois-ci, il ne neige pas ou il ne fait pas en dessous de 0°…), nous voici arrivés dans la Ruhr sous un beau soleil et une vingtaine de degrés : un temps idéal pour retrouver enfin notre Tempel adoré. C’est donc aux alentours de midi que nous quittons l’appartement afin de se rendre au stade et de faire la tournée des Biergarten, bien remplis ce jour-là au vu de la météo. Les indémodables Brinkhoff’s et Westfälischer Schinken sont de la partie, je retrouve des amis allemands et français avant le match, c’est un réel bonheur de pouvoir échanger ensemble et de rendre cet avant-match unique…

De quoi parle-t-on pendant cet avant-match alors ? La défaite contre l’Union Berlin est encore dans les bouches des plus râleurs, d’autres sont plus optimistes quant à une issue favorable aujourd’hui. Et j’en fais partie. Alors oui, on s’est vraiment bien plantés contre Eisern Union mais je pense vraiment que cela a servi de leçon à l’équipe, car on s’est pris clairement une leçon de réalisme et d’engagement, tout ce dont il faut pour rivaliser face à un adversaire supposé plus faible. J’ai une entière confiance en Lucien Favre pour analyser cette défaite en long et en large, lui qui prône un jeu de patience et de construction dans les petits espaces. Aujourd’hui, il affronte notre ancien coach qui n’a pas laissé un super souvenir, Peter Bosz et son style basé purement sur l’offensif et sur le Gegenpressing. Je suis persuadé que l’issue peut être la même, surtout que Favre a dû tirer les enseignements de notre précédente victoire en février dernier dans une période où l’on tirait la langue…

Un onze remanié pour gagner ?

L’heure approche, c’est le moment de faire l’interminable file d’attente pour rentrer dans le stade mais, une fois les barrages franchis, c’est encore une grosse claque que l’on prend en arrivant au pied du fameux Gelbe Wand. Décidément, ce n’est pas encore aujourd’hui que je m’en remettrai…

Après s’être chargé en bières pour la partie, nous nous installons pour s’échauffer la voix sur les chants d’avant-match, on a qu’une hâte : d’en découdre ! Alors démarrons tout de suite par un focus sur les compos. Côté Werkself, Hradecky – les frères Bender, Tah et Wendell – Baumgartlinger et Aranguiz derrière Havertz, Amiri et Bellarabi – Volland en pointe ; un onze assez classique avec du banc intéressant : Alario, Bailey, Diaby… Côté Borussia, Bürki – Guerreiro, Hummels et Akanji en charnière, Hakimi – Witsel et Delaney font la paire avec Reus en 10, Brandt et Sancho sur les ailes – Paco Alcacer pour conclure ; à noter plusieurs changements : le retour de Guerreiro dans un poste plus défensif, Hakimi pour pallier l’absence surprise de Piszczek (problème musculaire), un vrai choix de remplacer Weigl par Delaney, ce dernier étant sorti sur blessure contre Union, il est quand même parti jouer avec le Danemark et a même marqué un but en sélection… Quel guerrier ce mec. Allez, c’est parti pour 90 minutes !

Début timide, finish de folie

Et dès les premières secondes, c’est Vizekusen qui envoie une première banderille, une pression quelque peu illicite sur Witsel (de retour de blessure), et c’est Bellarabi qui déborde et envoie un centre dans la boîte, sans trop de gravité. Bon, le match est lancé, les 20 premières minutes sont clairement à l’avantage des visiteurs qui tentent de faire tourner la balle sans toutefois trouver les bons espaces ; à plusieurs reprises, un ailier s’est trouvé en situation de centrer, il a préféré frapper hors cadre, bref, une domination stérile dans l’ensemble. Il aura fallu donc attendre la moitié d’une mi-temps pour voir nos Jungs développer un jeu de passes beaucoup plus précis, une longue passe d’Akanji pour casser les lignes, s’en suit une combinaison sur le côté entre Reus, Sancho et Alcacer, frappe de Marco, parade, Brandt pour scorer face à son ancien club… Et encore un sauvetage signé Hradecky ! En une action, on a été aussi dangereux que nos adversaires, cette première occasion augure de bonnes choses et cela se poursuit 5 minutes plus tard : à la suite du débordement de Witsel (que j’ai trouvé plus offensif que d’habitude), la défense adverse se dégage, Hakimi surgit entre deux attaquants pour annihiler un éventuel contre et se retrouve en position de centre, il envoie une galette pour son copain Paco qui reprend de volée du gauche : et de un ! Alcacer en feu sur ce début de saison, il a marqué lors de tous les matchs officiels même avec la Roja, on espère un Paco aussi efficace contre son ancien club… Hakimi, encore lui, initie à nouveau un mouvement sublime,  Witsel est envoyé sur orbite par Reus, il décale Delaney qui n’avait plus qu’à pousser la balle au fond mais Tah fait corps (ou fait main…) pour empêcher de réaliser le break, Hakimi avait suivi l’action, il récupère : transversale ! La mi-temps est sifflée sur ce score de 1-0. Les statistiques sont démentes : à domicile et comme l’année passée, Dortmund n’a pas la possession, est dominé au nombre de tirs, mais mène au score d’un petit but, ça aurait pu faire 2…

La seconde mi-temps se lance et, à mon retour de la buvette, j’observe en remontant les escaliers un contre de la Werkself, Havertz envoie Bellarabi dans la profondeur, sa conduite de balle n’est pas exceptionnelle et sa frappe catastrophique finit hors cadre… Ouf ! Ce match va s’enflammer quelques minutes plus tard, Wendell veut lancer un de ses ailiers en profondeur mais Akanji veille au grain et dégage le long de la ligne de touche… il le fait si bien qu’il envoie Sancho en profondeur, centre en retrait, Paco feinte, Reus tire au milieu de 5 adversaires, ça finit dans le petit filet : 2-0 ! Le break est fait en contrant le contreur… Que dire de cette feinte géniale d’Alcacer et de la vision du jeu de Sancho, lui qui n’avait pas eu un gros impact en première mi-temps, il s’offre (encore) un assist. Le jeu est laissé au compte de Vizekusen qui n’arrive toujours pas à percer la défense jaune et noire, Akanji est contré sur son dégagement, Havertz profite de l’offrande mais Bürki réalisera là sa seule parade du match… A 10 minutes du terme, Guerreiro enclenche un mouvement sur la médiane et décale Delaney qui renverse sur Sancho, la pépite anglaise percute et centre fort à ras de terre, Hradecky repousse dans les pieds de… Guerreiro qui la pousse au fond ! 3-0, simple et efficace, et très heureux pour notre franco-portugais qui va très bientôt prolonger, excellente nouvelle que l’on a apprise dans la semaine. Pour conclure le feu d’artifice, Dortmund profite des largesses de Vizekusen qui finit complètement cuit ce match, Bürki fait une transversale sur Hummels qui pousse de la tête vers Hazard (retour de blessure également), il envoie sur orbite Bruun Larsen, centre en cordeau pour unser Kapitän, Marcooooooo Reuuuuuuuus qui signe un doublé : 4-0 ! Quel régal !

Leçon de réalisme, discipline défensive

C’est ça le BVB que l’on aime. La prestation des gars aujourd’hui a été vraiment excellente, la philosophie de jeu de Favre a été appliquée à la lettre, on doit soulever en premier lieu une défense très disciplinée et respectueuse des consignes. Avec des latéraux vifs et rapides comme Guerreiro et Hakimi, on a su défendre correctement face à des ailiers au profil similaire, la défense centrale a également fait le travail dans la première relance même si j’ai noté quelques légères approximations. Akanji revient tout juste de sélection après avoir pris un coup, il est même rentré avant la fin de la trêve mais il joue déjà, tant mieux pour nous… Autre sujet intéressant et qui risque de filer des maux de tête au coach : la prestation de Delaney. Le Doppelsechs qu’il forme avec Witsel a été excellent dans la distribution du jeu jusque dans l’accompagnement dans les phases offensives. Sans un retour de Tah en première mi-temps, c’était justement les deux n°6 qui étaient à l’assist et à la finition… Outre cela, son jeu long a été une arme pour lancer nos ailiers. Très justement nominé dans le onze du week-end, il mérite aussi du temps de jeu et la bataille va faire rage avec un Julian Weigl qui a fait aussi une bonne préparation d’avant-saison et qui a mérité sa place de titulaire en tout début de championnat, affaire à suivre… Enfin, grâce aux attaquants, on a scoré sur de belles occasions, le score peut sembler lourd mais le réalisme dont l’équipe a fait preuve est remarquable, il n’y a rien à redire ou presque, sauf sur Brandt, qui ne s’est pas montré à l’avantage face à son ancien club même s’il aurait pu scorer sur la première occasion; je suis sûr qu’il saura nous montrer mieux car c’est un joueur vraiment admirable avec la balle au pied. Derrière, les joueurs sur le banc comme Hazard et Bruun Larsen ont apporté en fin de match pour enfoncer le clou (mobilisés sur le dernier but), Witsel a pu sortir à la suite de son retour à la compétition, sûrement aussi en prévision du match contre le Barça… L’effectif est quasiment au complet, en attendant de retrouver Schulz, blessé en sélection mais dont le retour s’annonce bientôt. Il faut aborder l’automne avec le maximum de forces vives, la Königsklasse démarre très vite et de nouveaux combats s’annoncent rudes, les températures vont baisser, la pluie et la neige apparaîtront… On se doit d’être prêts à faire mieux ou presque que l’année dernière lors de cette phase aller.

Feu d’artifice, sens propre, sens figuré…

Et quand on gagne à Dortmund, on célèbre avec la manière ! Après avoir quitté le stade, je retourne retrouver l’ami Julien pour aller à la Lichterfest de Fredenbaumpark. Ce petit parc au nord de la ville, aussi charmant soit-il, allait être un cadre sympa pour arroser notre victoire, tout en apprenant que Leipzig et Bayern se sont neutralisés sur le score de 1-1, on remonte à la 2ème place, en espérant récupérer la première bientôt…  Au programme, concert en plein air avec la jolie Jo Marie (chanteuse du BVB), bières, jeux de lumières et feu d’artifice. Là aussi, ce fut un grand moment de joie et de partager cette passion avec des amis mais aussi des inconnus. En témoigneront ces personnes rencontrées dans le métro et qui repèrent mon maillot, je leur raconte que je viens de Paris exprès pour voir le Borussia Dortmund… Une réaction géniale s’en suit, on en sourit, on rigole, mais ces genres de moments, on n’oubliera jamais, il y aura toujours un évènement particulier qui rendra les visites à Dortmund uniques, je ne m’en lasserai jamais !

On revient quand ?

On peut le dire, après 9 mois d’attente et un joli 5-1 face à Hannover, qu’est-ce que c’est bon de revenir « chez soi ». Mais ce n’est qu’un au revoir, lorsque je quitte la Ruhr le lendemain matin. Le meilleur reste à venir et ça commence dès mardi avec la réception du Barça qui, avec la probable absence de Messi, semble complètement prenable au vu de leur début de saison. Mais en Bundesliga, le programme va considérablement se durcir avec le déplacement du côté du Waldstadion de l’Eintracht, européen cette saison et demi-finaliste de l’Europa League chez qui nous avons souvent eu du mal ces derniers temps, puis la réception du Werder Bremen, qui nous a éjecté de la dernière Pokal, et enfin la visite chez nos amis du SC Freiburg, surprenante équipe qui nous talonne au classement… Trois matches primordiaux afin de basculer dans le bon wagon avant une nouvelle trêve internationale. J’ai déjà hâte de revenir et ce sera pour Bremen à la fin du mois ! En espérant pour vivre un nouveau retour heureux à la maison…

Diego


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