Un avenir doré a besoin d’un passé. C’est l’un des mantras du Borussia Dortmund : il est impossible de comprendre ce club sans une connaissance pointue de son passé, son histoire, ses traditions. Et cela, Jürgen Klopp l’avait saisi mieux que quiconque. Dès son arrivée à la Strobelallee, il s’est employé à tout savoir sur l’Histoire de son nouveau club et à côtoyer les glorieux anciens pour mieux préparer les succès de demain.

Malgré un emploi du temps surchargé lors de son premier été à Dortmund, Jürgen Klopp profite de la moindre parcelle de ses loisirs à s’instruire sur l’histoire du Borussia Dortmund. Natif de Dortmund, homme à tout faire du BVB où il a occupé les fonctions de chef de presse, directeur marketing ou encore team manager, Fritz Lünschermann, encyclopédie vivante du club, lui sert de cicérone. Il lui explique par exemple l’histoire des « Drei Alfredos », le trio d’attaque vedette des deux premiers titres du BVB en 1956 et 1957, Alfred « Adi » Preißler, Alfred « Fredy » Kelbassa et Alfred Niepieklo. Les deux hommes se comprennent immédiatement.

 

Fritz Lünschermann se souvient : « Le Jungs a eu immédiatement du plaisir. Je devais en première ligne coordonner son agenda footballisitique. Mais j’avais aussi d’autres demandes. Nous avons chaque été une fête d’été du conseil des anciens. On y retrouvait des joueurs du passé et nos plus anciens membres. J’ai dit à Jürgen, tu dois simplement faire un saut pour te montrer. Et il a immédiatement fixé la date en 2008. Nous étions dans un local à Wickede et tous étaient déjà rassemblés. Et la manière dont il a frappé les esprits a ravi les plus glorieux anciens. Il s’est assis à chaque table. Il a discuté avec tout le monde, même avec les dames qui étaient présentes et tous ont eu le sentiment qu’il les écoutait et s’intéressait à eux. Et il est resté bien plus longtemps que prévu. Cela commençait le matin et ça duré jusque tard dans l’après-midi. Cela a laissé une très forte impression à la vieille génération. »

L’ancien chef de presse Josef Schneck confirme : « Des joueurs légendaires comme Aki Schmidt et Hoppy Kurrat adoraient Klopp. Pour les autres entraîneurs, ces réunions étaient une corvée inutile. Au contraire, Jürgen était conscient que sans ces gens le club ne serait pas là où il est aujourd’hui. Son intérêt était réel. Il savait apprécier ce qui avait fait l’Histoire. »

Si tu as raté le début :

1er décembre : Revolution 09

2 décembre : Une défaite salutaire

3 décembre: Un rendez-vous presque manqué

4 décembre: A la conquête des cœurs

Adaptation libre de « Ich mag, wenn’s kracht » Jürgen Klopp. Die Biographie. De Raphael Honigstein, éd. Ullstein extra, 2017.

Catégories : Adventskalender

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