Moin! La Bundesliga est enfin de retour ! Merci à la Premier League, Serie A ou éventuellement à la Ligain de nous avoir proposé du spectacle plus que somnolant, mais maintenant les choses sérieuses reprennent leurs droits. Le BVB doit se déplacer au bord de la Weser pour y affronter le grand et légendaire Werder Bremen. Même si les verts et blanc sont en grande perte de vitesse depuis quelques années, c’est non sans quelques craintes que nous nous déplaçons au Nord de l’Allemagne.

À quoi joue la direction ?

Un jour avant le match, je ne pensais toujours pas faire le déplacement, faute de billet. En effet, mon Fanclub ne s’est pas vu attribué le moindre billet et je n’en ai pas reçu également à titre personnel, car Brême constitue l’un des déplacements les plus courus de la saison pour le peuple jaune et noir. Après une visite du musée de la brasserie à Dortmund et d’une dégustation de bière (sur lesquels nous reviendrons), nous avons réussi à dénicher un billet en secteur neutre sur la bourse aux tickets officielle du Werder dans des conditions un peu particulières : depuis un bar, plus ou moins sous l’effet de l’alcool et juste avec iphone. Le système D. Si j’avais été conscient du prix, en tribune principale, j’y aurai réfléchi à deux fois. Mais ça reste au moins 50% moins cher que le prix que déboursent les fans occasionnels en commandant illégalement sur un célèbre site de revente commençant par V.

Dans le bar en question, la veille de notre déplacement donc, le match de reprise opposant Freiburg au Bayern était diffusé. Malgré un très bon match du SCF, le Bayern marque le but de la victoire dans les arrêts de jeu après un scandale arbitral deux minutes plus tôt. Ce qui coûte le match nul de Freiburg. C’était tellement prévisible qu’on ne fera pas un commentaire… De toute façon, nous avons déjà assez à faire avec nos problèmes, pas besoin de nous occuper de ceux des autres. Au lieu d’engager un nouvel attaquant en plus d’Aubameyang et Ramos, c’est qui était plus que nécessaire, la direction préfère se séparer de Ramos, en partance pour la Chine (procédure de transfert en cours). En raison de l’absence d’Aubameyang pour au moins deux match, nous allons débuter ce Rückrunde sans le moindre attaquant (l’article a été écrit avant l’engagement de Alexander Isak, ndlr). Toutefois nous sommes forcés de reconnaître que vendre Ramos pour plus de 10M c’est un coup de génie.

© Alexandre Fatton / Generation WS

Moin Bremen!

Samedi matin 10h27, gare de Dortmund. Nous montons dans le train direction le Nord, là où il fait un froid insupportable, selon les dire de mon collègue du jour (qui aurait peut-être dû penser à porter une veste plutôt qu’un maillot floqué Santana). Nous arrivons à Brême sur le coup de midi. Tout était bien organisé et les gens était super accueillant, même la police ! Les Borussen attendaient les bus spéciaux direction le stade sur la place de la gare en dégustant des bières, avec la présence de DJ Polizei ! En effet, la police locale diffusait de la musique au moyen de haut- parleurs juchés sur le toi d’une camionnette. Je ne comprends pas leur présence massive pour une affiche ne présentant pas le moindre risque de débordement mais on va tout de même saluer le geste et leur sympathie !

Dans le bus, c’était de la folie ! On sentait que c’était un week-end de reprise et que tout le monde n’en pouvait plus d’attendre pour retrouver le BVB. Le trajet nous laisse juste le temps de sympathiser avec des fans venant du Holstein et de Hambourg, qui sont toujours surpris, mais très accueillanst, quand ils rencontrent des fans Suisses venant régulièrement au match. Arrivé au stade, nous passons directement à la tournée Bratwurst, Nackensteak et…..sandwich au poisson (je pensais vraiment que c’était un simple cliché.) avant de nous ranger dans un Biergarten au bord de la Weser autour d’un succulent Glühwein. Le paysage du stade à côté du fleuve est tellement beau qu’il en veut à lui même le déplacement !

© Alexandre Fatton / Generation WS

Bremen liebe ich dich!

De mon expérience en Bundesliga, j’ai pu en déduire que les fans du Werder sont sans aucun doute les plus sympathique de la ligue. Confirmation dès mon entrée dans le stade ! Les gens me lançait des sourires et des « Moin » (façon de dire bonjour en Allemagne, particulièrement au Nord) malgré mon maillot et bonnet jaunes et noirs. Pour accueillir les Borussen déjà présent au stade, le « DJ » a passé un chant du BVB dans les hauts parleur. Très fairplay ! Mais ce que j’attendais le plus, c’était le moment de l’hymne, qui est, à mon gout, une des plus belle de Buli. Bref, presque tout est parfait à Brême.

La formation d’équipe composée par Tuchel était logique, avec un 4-4-2 alignant Reus et Schürrle devant, en l’absence d’Aubameyang. Le match commence avec une forte intensité, tant sur le terrain que dans les tribunes. Il ne faudra que quatre petites minutes au BVB pour ouvrir le score. Schürrle part seul devant Drobny suite à une passe en profondeur cadeau de la nouvelle superstar des Verts, Serge Gnabry, dont lui seul a le secret. Le gardien tchéque s’écroule fasse à Schü, lequel marque enfin son premier but en Bundesliga sous le maillot jaune. L’occasion de taper dans la main un gamin fans du BVB accompagné de son père, lui fan du Werder.

Puis vint l’action de la 38ème minute : Reus, magnifiquement servit par Castro, part seul affronter Drobny, qui sort et vient s’essuyer les crampons sur la cuisse de notre n°11. Rouge direct et sans la moindre hésitation de Monsieur Siebert. La faute est claire, mais Reus semblait être largement en position de hors-jeu. Wiedwald remplace alors le géant tchèque. Le coup franc ne donnera rien. Dans la foulée, le Werder touche la barre transversale par le biais de Fritz, la balle retombant juste devant la ligne. On a eu chaud ! L’arbitre mets un terme à première mi-temps, sous les sifflets du public local. En effet, nous avons clairement bénéficié de décisions arbitrales en notre faveur. Cela devient de plus en plus fréquent depuis 2-3 ans, et ça me tape sur les nerfs. À Dortmund, nous n’avons jamais eu besoin de l’arbitre pour gagner un match. Nous avons toujours gagné avec honneur et il n’y a pas de raison que ça change. Malheureusement, le club s’est tellement développé qu’il n’échappe pas à sa puissance médiatique et à la protection des arbitres.

© Alexandre Fatton / Generation WS

Wir lieben dich sowieso

Erik Durm remplace notre capitaine Schmelzer, et c’est reparti. À la 57ème minutes, Kagawa sert magnifiquement Reus en profondeur, ce dernier a deux choix : 1. faire la passe à Schürrle qui n’aurait plus qu’à la mettre au fond. 2. tirer dans une position qui ne lui a pas trop réussi pas le passé. Plutôt que d’assurer le goal avec Schü, qu’il avait pourtant vu, Reus préfère tenter sa chance, en vain. J’ai peur de me répéter, mais c’est sur se genre de décision foireuse que l’on perd souvent des points, et ça a bien failli être le cas samedi. Je sais que je suis un peu de mauvaise foi car j’aurai crié au génie s’il avait marqué, mais les faits du premier tour me donnent raison (sans viser de joueur en particulier). Pour preuve, après cette action, qui a fini en touche, le SVW repart en contre. Bartels est lancé à pleine vitesse, passe un petit pont à Ginter, qui se troue complètement, et n’a plus qu’à battre un Weidenfeller impuissant. Certes, 95% des gens vont mettre la faute sur la défense et particulièrement sur Ginter. Mais, trente secondes plus tôt, ça devait être 0-2 au lieu de 1-1, et ça, ce n’est ni la faute de la défense, ni celle de Ginter.

Une dizaine de minutes plus tard, Tuchel fait un Doppelwechsel qui sera décisif. Dembélé et Guerreiro entrent pour Casrto et Reus. Ous est directement mis dans le vif du sujet avec un corner, qui arrive droit sur la défense Bremoise. Durm, face au jeu, se fait piquer la balle par son propre co-équipier Guerreiro, alors dos au jeu. Ce dernier tente sa chance en se retournant, et la balle tombe droit sur Pisczcek après avec été contré par un défenseur. Le Polonais n’a plus qu’à lober le gardien pour redonner une longueur d’avance aux siens. C’était du grand n’importe quoi, mais c’est quand même un coaching gagnant.

L’intensité sur le terrain monte, l’ambiance est surchauffé dans le chaudron du Weserstadion, qui fait certainement partie des meilleures ambiances en Europe. On se demande comment notre Borussia va tenir bon. Notre spécialiste en perte balle, pour ne pas (plus) le nommé, égare deux fois la balle en contre dans les 5 dernières minutes, alors que le Werder pressait fort. Les deux fois ça aurait pu coûter un goal. Ma façon de voir le sport, c’est que la meilleur défense reste l’attaque. S’il n’y a pas de perte de balle évitable de la part des attaquants, il n’a pas de goal en contre dans le 100% des cas. Mais c’est tellement facile de gueuler sur notre défense…

Même si nous avons le cul bordé de nouille, comme on dit dans le jargon, la prestation du BVB a été dans l’ensemble bonne, dans un match très engagé. Celle du Gästeblock est également à souligner, dans la contuinité du déplacement à Hoffemheim. Même si je ne suis pas toujours d’accord avec les décisions de notre direction,  opposé à la nouvelle politique de transfert et si j’ai de la peine à m’identifier à Tuchel, j’aime mon BVB et je prends beaucoup de plaisir à faire des déplacements, en particulier des Auswärtsspiele comme à Brême, où je me réjouis déjà de retourner !

Alexandre Fatton

© Alexandre Fatton / Generation WS

Catégories : Au Stade

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