Après une pause internationale plus qu’interminable, il était enfin temps de retrouver notre Borussia dans notre Tempel. L’adversaire du jour était le grand Bayern Munich, contre lequel nous n’avons plus gagné à domicile en championnat depuis 2012. La journée commence pour nous au marché de Noël de Dortmund, où nous buvons plusieurs délicieux Glühwein (vin chaud). Cela m’a permis de décompresser par rapport à certaines peurs pour le match du soir. En effet,  je n’ai toujours pas vu la moindre défaite du BVB au Westfalenstadion (Supercup non comprise) et je souhaite que ma série dure encore longtemps ! Même si je suis souvent positif, je sentais que nous allions nous reprendre un 0-3 dans les dents. Je suis très intuitif, mais fort heureusement, il m’arrive de me tromper.

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@ Julien Mouquin / GenerationWS

Klassiker ? Vraiment ?

La semaine n’a pas été facile, entre les médias qui font tout un plat pour ce match avec leur appellation « Der Klassiker », les clubs qui entrent dans le jeu des médias, les pseudo fans francophones des deux clans qui s’allument sur les réseaux sociaux… On va tout de suite mettre les choses au claire : le « Der Klassiker » c’est du Bullshit total ! En ressortant les livres d’histoire, le nomination « Klassiker » est utilisée pour la rencontre opposant le Bayern Munich et le Werder Brême, les deux meilleurs club d’Allemagne selon le classement de toujours (Le BVB a dépassé le Werder au début de la saison), et pour le « Nord-Süd-Kassiker » entre le Bayern Münich et le Hambuger SV.

Alors certes, des rivalités sportives et extra-sportives se sont crées pendant la saison 2011-2012 et la suivante. Tout a commencé en janvier 2012 quand Marco Reus a choisi de signé au Borussia Dortmund malgré une offre très alléchante du Bayern. Il ne se passait pas une semaine sans qu’un joueur ou une personnalité bavaroise influente fasse une critique publique envers le BVB. Le fait que le BVB soit de retour au somment joue aussi un grand rôle. C’est parfaitement compréhensible que le Bayern cherche à s’inventer des rivalités en raison des relegations du München 1860 et du 1.FC Nürnberg, mais de notre côté, nos principales rivalités demeurent Schalke, Bochum et Mönchengladbach

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@ bvb.de

Ruhe in Frieden Aki

L’avant match était très émotionnel au Westfalenstadion. Il était temps pour nous de prendre congé de Alfred « Aki » Schmidt. Dans un premier temps avec un You’ll Never Walk Alone très poignant, ensuite par une minute de silence accompagnée d’un petit tifo. Malheureusment, un petit incident s’est produit avant celle-ci: alors que le tifo était mis en place, un « Zieht den Bayern den Lederhosen aus » (enlève la culotte aux Bavarois, en référence au costume traditionnel) a été lancé depuis le haut de la Südtribüne, que beaucoup de monde à repris par effet grégaire. C’est juste un grand manque de respect de narguer l’adversaire alors que c’était un moment très émotionnel pour certains.

Le match commence avec une grande intensité borussen. Il fallait attendre seulement onze petites minutes pour voir nos Jungs ouvrir la marque. Götze déborde et centre pour Ramos, c’est ensuite repris par Schürrle qui va joliment combiner avec Aubameyang et Piszczek, retour à Götze qui enruhme Hummels en lui passant la balle entre les jambes et Aubameyang n’a plus qu’à la pousser au font pour inscrire son 12ème but de la saison.

Cinq minutes plus tard, c’est un nouveau débordement de Götze après un une-deux avec Ramos, sur le coté gauche cette fois-ci, qui centre pour Schürrle mais celui-ci arrive un peu trop tard. Bien que le retour de Mario n’est de loin pas encore accepté par tout le monde, son excellente performance de samedi mérite d’être soulignée. Il a été sensationnel ! Sensationnel comme l’ensemble de l’équipe qui s’est enfin décidée à jouer au vrai football, celui où les joueurs vont au charbon. Le Bayern était dans ses petits souliers et ne semblait pas trouver la solution face à un effectif borussen totalement métamorphosé. On a même cru a un deuxième goal suite à un missile de Schürrle, mais c’est capté par Neuer.

@ Alexandre Fatton / GenerationWS

@ Alexandre Fatton / GenerationWS

Aubameyang encore

Le BVB revient très fort des vestiaires. Aubameyang est tout proche de doubler la mise à deux reprises, une fois contré par Boateng et la deuxième passe juste par dessus. Dommage car on pensait bien que le Bayern allait se réveiller un jour. C’est ce qui arriva. Le FCB a touché la latte par le biais d’Alonso. Mais fidèle à lui-même, Alonso a commis une grossière perte de balle, ce qui profite une nouvelle fois à Aubameyang pour se présenter seul devant le but, mais notre buteur tire en plein dans Neuer. Cela commence à faire beaucoup pour le Gabonais qui doit absolument travailler sa finition.

On le dit souvent sur ce site: l’ambiance au Westfalenstadion est proportionnelle à la combativité des joueurs et l’intensité du match. Tous les joueurs se sont sacrifiés afin d’essayer de remporter ce match. Même Castro et Bartra sont devenus des guerriers, c’est dire… Samedi soir il y avait une très bonne ambiance au WS et c’est réjouissant au vu de la récurrente polémique à propos de la baisse d’ambiance qui a éclaté ces dernières semaines.

Les dix dernières minutes sont très tendues, tant sur le terrain que dans les tribunes. Une petite bagarre éclate ssuite à une altercation entre Ribery (évidemment) et Ramos. L’arbitre du match, qui était très partial samedi (mais on a l’habitude contre le Bayern), a sanctionné les deux joueurs d’un carton jaune, dans l’incompréhension totale du peuple schwarzgelben. Du déjà vu avec Ribery qui commence gentiment à devenir plus détesté que son pote Robben.

Unser ganzes Leben, unser ganzer Stolz

Nobby annonce cinq minutes de temps additionnels, alors que c’est le brouhaha total dans le stade. La Südtribüne envoie des « Unser genzes Leben, unser ganzes Stolz » et le reste du stade siffle le Rekordmeister qui avait la possession de balle. Il ne fallait pas être sensible des oreilles. Le coup de sifflet final fut la grande libération. ENFIN ! Enfin on gagne contre le Bayern à domicile. Enfin on ne doit pas subir les moqueries des arrogants venus de Bavière. Enfin nos Jungs ont proposé un beau football comme on l’aime, c’est à dire, un véritable combat ! Enfin on a joué très simplement sans chercher à faire quatre-mille dribbles ou à réussir la plus belle action. Mais je me pose une question : pourquoi ne pas avoir jouer comme ça lors du Derby ?

La bonne surprise survient lors de l’affichage du classement sur les écrans du stade. Nous avons plus que trois points de retard sur le Bayern, ce qui relance totalement la course pour le Meisterschale. On ne va pas s’enflammer trop vite, mais espérons que l’équipe profitera de la dynamique pour finir le premier tour sur un sans faute. La soirée se finira évidemment très tard dans la nuit, avec un passage au Weihnachtsmarkt et au Lütge Eck.

Alexandre Fatton

@ Julien Mouquin / GenerationWS

@ Julien Mouquin / GenerationWS

Catégories : Au Stade

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