J’ai toujours entendu dire qu’Hambourg, c’est l’un des déplacements à faire absolument dans une saison, si ce n’est « le déplacement ». Personnellement c’est une grande première. Une ville sympa, des quartiers réputés ( sans jeu de mot aucun, promis), une ville qui respire le foot et la Fankultur, désormais, c’est chose faite. Et j’y retournerai demain, sans hésitation.

Au delà de l’aspect sportif et l’occasion pour notre Borussia de renouer avec la victoire après  quatre matchs consécutifs sans victoire en Buli, c’était surtout un week-end de dingue qui s’annonçait avec les amis. Retour d’expérience.

Début de soirée – Nuit de Folie

Une heure et trente minutes. C’est le temps qui me sépare d’Hambourg au départ de Paris/Orly. C’est moins que notre ami Quentin qui lui est au départ depuis Bochum avec un ICE de la Deutsche Bahn.

Il faut dire qu’avec une soirée pour déjà bien commencer le week-end, je n’ai pas vraiment senti passer ce vol déjà court. Arrivé sur Hambourg, je suis rapidement rejoins par Quentin avec qui nous avons réservé une chambre à l’auberge de jeunesse. Le trajet s’effectue rapidement, on pose nos affaires et on s’installe. On va enfin pouvoir sortir se dégourdir les pattes en ville. Rendez-vous était pris avec notre troisième complice dans le fameux quartier de Sankt Pauli. Connu aussi bien pour ses bars, ses rues coquines et agitées que pour son club de foot du même nom. Les résidents du Millerntor-Stadion. Mais nous ne sommes pas ici pour ça.

Arrivés dans le quartier aux alentours de 20H, nous rejoignons Julien. Après que mes camarades m’aient fait découvrir un bar appelé l’Hamburger Alm, avec bien sûr une première pinte qui passe bien, nous avons décidé de nous rassasier avant d’attaquer le bois dur. Un bon Hamburger (et oui il y en a aussi à Hambourg), une bonne bouteille de vin et quelques bières plus tard nous voilà prêt à affronter et à découvrir, ou redécouvrir, la Reeperbahn de plus près.

© Romain Bauzon / Génération WS

Après le repas on décide de s’installer dans un bon petit bar d’où nous regardons les dernières minutes de la correction infligée par le Hertha à Gladbach, toujours avec une bière à la main. Il faut dire qu’il est encore tôt, il n’y a pas grand monde dans les bars donc on profite du calme avant la tempête ! Rapidement on décide de bouger afin de trouver un endroit avec plus d’ambiance, c’est chose faite quelques bars plus loin toujours dans la même rue. Le genre de bar pas très grand, mais avec des bières très fraiches, une bonne ambiance, et quelques avions de chasse sur la piste de danse. Parfait pour débuter le week-end. Connaissant relativement bien Amsterdam et ses petits recoins, mes amis décident de me montrer la fameuse Herberthstrasse, petite sœur du célèbre quartier Rouge Néerlandais. Déjà j’ai bien rigolé lorsque à l’entrée de la rue une grande grille en métal rouge arborait avec fierté l’affiche « interdit aux -18 ans et aux femmes » Ah ils ont le sens de l’humour et de l’autodérision les types d’Hamburg!

La rue est relativement petite, et même si quelques jolies poupées tentent bien de nous attirer dans leurs filets, j’ai pour le coup passé le test avec brio et je n’ai pas cédé à la tentation. Nous avons donc repris notre tournée des bars.

Quelle ne fut pas ma surprise en croisant, au hasard de nos détours, deux Borussen que j’avais rencontrés quelques semaines plus tôt dans un petit Irish pub dans une ruelle de Lisbonne. Le monde est petit. On échange quelques mots, on se remémore les bons souvenirs de notre soirée lisboète au rythme du « Borussia Dortmund International », on se souhaite la victoire pour le match à venir puis on se quitte car pour ce soir nos chemins sont différents.

Après un dernier bar, la fatigue se faisant intensément ressentir pour certains après le voyage (n’insistez pas je ne donnerai pas de noms !!), afin de trinquer à la victoire à venir, nous quittons donc les lieux afin de reprendre des forces à l’auberge et de préparer au mieux le Spieltag.

VON DER ELBE, BIS ZUR ISAR, IMMER WIEDER BVB

© Romain Bauzon / Génération WS

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Le lendemain, le réveil pique un peu. Le nuit fut courte et je dois avouer que j’ai plus souvent l’habitude de ma coucher à 8H que de me lever à cette heure-ci.

Après une bonne douche et un bon petit déjeuner, on part à l’assaut d’une ville toute grise et toute froide. Bordel ! Dire que y’a trois semaines j’étais à Lisbonne en tee-shirt à faire le beau au bord du Tage, mais ce matin il m’aura fallu 4 couches de vêtements avant de me décider à affronter le petit brouillard ambiant et la petite pluie fine et glacée qui va bien.

Petite visite du matin, une partie du port d’Hambourg. Très sympa. Une fois de plus les Dortmunder répondent présents, ils sont déjà nombreux à braver le froid matinal des bords de l’Elbe d’Hamburg. A peine le temps de faire un détour par une petite boutique de souvenirs que déjà nous rejoignons notre complice Julien, avec qui nous prenons la direction de… la Reeperbahn. Encore une fois. Mais nous n’avons pas pour habitude de changer une équipe qui gagne. Direction l’Hamburger Alm afin de bien commencer la journée. Un mètre de bièrse pour trois personnes, il n’en fallait pas moins. Discussion intéressante sur la Fankultur, le Auswärtsspiel du jour, quelques chants envoyés par des Borussen d’une table voisine, la journée était enfin lancée ! Le temps pour nous de discuter avec un type sympathique dont le nom m’a échappé, fan de Sankt Pauli naturellement et interdit de stade malheureusement pour lui, qu’il est déjà l’heure pour nous de quitter notre repère d’un week-end et de prendre la direction du stade.

© Romain Bauzon / Génération WS

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Quatre ans plus tard, la délivrance.

Sur le chemin, la première question qui me vient à l’esprit c’est qu’est ce qu’on va bien pouvoir manger. Evidemment. Une Wurst. Bien grasse et avec de la sauce. Mais après tout c’est tellement bon et c’est aussi un peu pour ça que j’apprécie tant l’Allemagne.

A la sortie de la Bahnhof, je suis encore une fois surpris par la cohabitation paisible entre supporters de Dortmund et de Hambourg. Aucun problème, tout le monde marche côte à côte, et dans la même direction. Assez sympathique. On se dirige donc enfin en direction du stade. Après avoir franchit quelques tunnels qui auraient l’air bien plus glauques s’ils n’étaient pas recouverts de graph « street art », nous arrivons sur une petite place aménagée en un grand trefftpunkt pour tous les supporters. De quoi boire, de quoi manger, parfait, voilà qui nous donne un peu de baume au coeur et nous réchauffe. Toujours dans un super esprit.

© Romain Bauzon / Génération WS

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Rapidement nous reprenons notre marche en direction du stade. Arrive alors un long chemin de croix, comme une procession, il doit bien nous falloir un bon quart d’heure avant d’entrevoir le toit du Volksparkstadion.

© Romain Bauzon / Génération WS

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Arrive le temps de la fouille, il est alors quinze heures, le match débute dans une demi heure. Le temps pour moi de me voir signifier par un gentil stadier que les stickers (Aufkleber), n’avaient leur place que dans une poubelle. Sympa, on ne me l’avait encore jamais faite celle là, mais on apprend de ses erreurs et, la prochaine fois, accrochez-vous pour les trouver ! Vos toilettes se souviendront de moi.

Une fois à l’intérieur, y’a pas à dire, ce stade ayant la 5ème capacité d’Allemagne avec plus de 57.000 places, il envoie du lourd. C’est beau, c’est grand, il n’y a rien de superflu. Pas de froufrou. C’est moderne. J’aime beaucoup. On lâche notre ami ayant sa place un peu plus haut dans le Gästeblock et on se dirige à notre place, le coup d’envoi de ce Hamburg – Dortmund est donné.

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le BVB n’a pas gagné à Hambourg en Bundesliga depuis janvier 2012, et reste sur une défaite 3-1 dans ce même stade en novembre dernier. La suite vous la connaissez. Un quadruplé pour Aubame, un petit but pour notre jeune Dembélé, deux buts encaissés, et donc enfin une victoire! Après quatre déceptions en Bundesliga ( Leverkusen – Hertha Berlin – Ingolstadt – S03+1), il était temps pour notre équipe de renouer avec la victoire. Si on est là, c’est qu’on y croit, et le BVB n’a pas déçu.

C’était son match, tous les regards étaient braqués sur lui après sa mise à l’écart quelques jours auparavant pour la réception de Lisbonne. Aubameyang. Lui non plus n’a pas déçu avec ses quatre buts et une passe décisive.

Côté tribune le Gästeblock répond présent lui aussi avec presque 8.000 braves Borussen, en mode festif. Bon il faut dire que nous avons été aidé par un match plaisant, et notamment un but très rapide pour tous nous chauffer et nous mettre dans le bain rapidement. L’ambiance ne redescendra qu’à quelques rares moments mais dans l’ensemble, la prestation est sérieuse. A l’instar des fans Hamburger de la NordKurve qui ont visiblement cessé tous chants et toutes agitation de drapeau à partir  de la seconde mi-temps. Après c’est une question de point de vue. Mais qui pourra reprocher aux supporters du Dino der Liga de se faire entendre autrement que par la voix ? En tout cas, du côté du parcage visiteur, pas de problème ce coup-ci, les ultras en profitent même pour lancer un « Hamburger absteiger »: à force de jouer avec le feu, le HSV risque bel et bien de terminer sa saison en 2.Liga.

On est contents, soulagés peut-être de savoir que cette équipe, qu’au final on ne connait pas si bien, est capable d’avoir de l’orgueil par moment et aussi de remporter un match en ayant proposé une belle copie. Chose rare depuis le début de saison. La trêve internationale va faire du bien, et on l’espère, permettra de préparer au mieux la rencontre à venir dans deux semaines face au Rekordmeister.

© Romain Bauzon / Génération WS

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REEPERBAHN – ACTE 3 – MOTEUR, ACTION

Une fois le coup de sifflet final et notre complice retrouvé, c’est déjà l’heure de quitter le stade et de reprendre notre chemin de croix, en sens inverse cette fois. Evidemment on décide de s’arrêter sur la petite place pour boire une dernière bière avant de reprendre les transports.

Aussitôt terminé, nous reprenons donc la direction du bar déjà cité plus haut afin de terminer la soirée comme il se doit, et surtout pour fêter cette victoire qui nous fait tant de bien.

Sur place, je fais la connaissance de quelques Suisses, tous sympas, on se paye des tournées, la soirée est belle et bien lancée. On boit, on danse, sur des sons comme « Schatzi schenk’ mir ein Foto », de quoi être vraiment dépaysé de la monotonie d’une vie parisienne ! J’espère vraiment que le HSV va se maintenir en Buli afin de revenir très vite sur Hamburg… Haha! Toute la folie des nuits hambourgeoises résumées ici. Elle est pas belle la vie ?

C’est déçu que je quitte Hambourg le lendemain car le week-end est passé trop vite à mon goût. Malgré cela, je n’ai qu’une hâte, revenir ici au plus vite! Heja BVB

Romain B.


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