Ce samedi 18 février 2017 va rester dans les annales avec ce triste spectacle d’une Südtribüne vidée de ses supporters. Nos Jungs ont néanmoins su répondre de la meilleure des manières sur le terrain à nos détracteurs avec une victoire nette et sans bavure contre Wolfsburg. Cela n’enlève en rien à la colère qui gronde dans le peuple jaune et noir contre cette sanction inique et absurde et contre tous ceux, médias, RB Leipzig et DFB qui en sont responsables.

Sanction complètement absurde

Dès que nous avons appris que le BVB avait accepté la sanction de la DFB, il a été difficile de se faire à l’idée que le match allait se dérouler sans notre Südtribüne, sans l’un des symboles de la Bundesliga. Cette Südtribüne, c’est la même qui avait été applaudie par tous les médias suite à sa réaction de dignité et de respect après le décès de deux fans du BVB au stade contre Mainz. C’est la même qui a remporté, conjointement avec les fans de Liverpool, la récompense des meilleurs fans de l’année après la double confrontation en Europa League la saison dernière (récompense un peu absurde, soit dit en passant…). C’est également la même qui est vantée dans toute l’Allemagne depuis de nombreuses années, et depuis peu partout en Europe, pour la ferveur transmise par les fans lors de chaque match au Westfalenstadion. Mais depuis sa globalisation et son internationalisation, la Bundesliga est devenu un gros business qui tue notre mur jaune à petit feu. Une nouvelle puissance est arrivée et commence gentiment à faire sa loi, avec le soutien complice de certains médias.  Oui, ces mêmes médias qui avaient l’habitude d’ériger en modèle notre « Gelbe Wand » et le BVB sous l’ère Klopp.

En effet, après une bonne semaine de cirque médiatique, la DFB exige la fermeture de la Süd, non en raison des actes de violence en dehors du stade, mais pour banderoles et chants insultants. Pardon ? oui…. Alors que banderoles et chants insultants sont présent dans tous les stades lors de presque chaque journée de championnat depuis de nombreuse année (ça fait partie du folklore), c’est la première fois qu’il y a une fermeture de tribune pour un tel cas. C’est aussi la première saison du nouveau club de Leipzig en Bundesliga, lequel club était comme par hasard la principale cible de cette action. Coïncidence ? Je ne pense pas… Il est clair que la DFB a agit sous la pression des médias et du Rattenballsport Leipzig.

Même s’il a été difficile d’accepter la punition collective 25’000 personnes en raison des exigences des dirigeants leipzigeois, nous avons été obligés de faire profil bas et d’accepter la sanction. Beaucoup d’abonnés ont donc été contraints de rester en dehors du stade, alors que certains d’entre eux n’avaient pas loupé le moindre match en Südtribüne depuis l’ouverture du Westfalenstadion il y a 43 ans. Cela doit faire un choc… Pour ma part, il n’a pas été difficile de trouver un billet dans un autre secteur et c’était une bonne occasion de retourner voir un match assis. De toute façon, on n’avait guère le choix….

© Alexandre Fatton / Generation WS

La naïveté de la DFB

Outre à satisfaire le tribunal médiatique, l’un des buts de la DFB était probablement de chasser les ultras du stade. Et bien c’est complètement raté ! En effet, comme Hans-Joachim Watzke le dit régulièrement, les groupes ultras sont connus de la direction et la plupart ne lui causent aucun problème. Comme l’a dit Aki dimanche dans le Sportstudio de ZDF, ceux qui posent le plus de problème, ce sont les nouveaux groupes qui ne sont pas officiellement liés au BVB, et donc pas connus du club. C’est donc en toute logique que les groupes ultras étaient autorisé par le club à venir soutenir l’équipe depuis la Nordtribüne, dans un Gästeblock jaune et noir (les supporters de Wolfsburg se trouvaient en Nordost, n’étant pas venus en suffisance pour occuper tout le bloc visiteurs habituel).

Cette présence des ultras toutefois n’a pas été saluée par une partie du Westfalenstadion. Beaucoup les tiennent pour responsables de la fermeture de la Südtribüne et de la mauvaise ambiance qui règne autour du club. Ceux-ci ont alors boycotté les chants lancé par les ultras pour contrer avec d’autres. Pire encore, ils se sont mis à siffler les joueurs quand ces derniers sont allés saluer les ultras à la fin du match. Pour un match où nous étions sensé être tous unis, ça pique un peu … Ces victimes de la manipulation médiatique sont les mêmes qui lancent des théories selon lesquelles les ultras ne sont pas des fans du BVB et doivent être bannis des stades de football. Sans vouloir prendre parti sur le mouvement Ultras, je me demande, pour le coup, qui sont les vrais fans…

© Alexandre Fatton / Generation WS

Sentiment vraiment bizarre

Il n’aura pas été facile de se concentrer sur le match. Nous avions le sentiment qu’il manquait clairement quelque chose. Au début, cela ressemblait plus à un match amical ou à une exhibition contre des célébrités. L’ambiance a quand même pris son envol avec des chants qui partaient d’un peu partout dans le stade. Sur le terrain, le match était peu intense et on peut le comprendre. Je me dévoue alors pour aller chercher la tournée de bières, chose que je refuse normalement catégoriquement de faire pendant que les joueurs courent après la balle afin d’éviter de louper un goal. C’est évidement ce qui se passa. J’ai pu admirer ce magnifique autogoal sur l’écran de la buvette.

La match monte en intensité après le goal et la prestation générale de l’équipe est plutôt bonne. On ne va toutefois pas s’enflammer car celle de Wolfsburg ressemblait plutôt à un non-match. De quoi laisser l’occasion à Dembélé de s’exprimer, avec succès. Le jeune Français a été impliqué dans tous les goals samedi, de quoi de se faire pardonner pour ces quelques étourderies des dernières semaines. Sur le deuxième but, il sert Piszczek, l’autre héros du jour, également impliqué sur les trois réussites et qui inscrivait là son 17ème goal en Bundesliga, son cinquième cette saison, un record pour lui. Ousmane Dembélé inscrit le 3-0 de la tête sur un maginifque centre de….Piszczek, et avec l’aide de mon compatriote Diego Benaglio, qui aurait dû l’arrêter.

© Alexandre Fatton / Generation WS

Danke Kuba

Ce samedi nous a aussi permis de célébrer un grand monsieur de la famille du Borussia Dortmund. C’était le premier retour de Jakub « Kuba » Blaszczykowski au Westfalenstadion après son prêt à la Fiorentina et son transfert chez les Wölfe. Il a été fleuri par le club, honneur qui lui avait été refusé lors de la Supercup sous un prétexte futile. Ce fut un moment très émouvant pour moi mais surtout pour le Westfalenstdion. Kuba est l’une des dernières figures du romantisme dans le football. Lui qui donne régulièrement une partie de son salaire pour de l’aide humanitaire, lui qui est scandalisé qu’un footballeur gagne plus d’argent qu’un medecin qui sauve des vies, lui qui n’a jamais triché et qui est toujours resté fidèle au BVB, même s’il aurait eu des bonnes raisons de partir après la montée en puissance de Götze en 2011, tel un homme d’honneur.

Nous regrettons que nous ne disposons plus de leaders comme Kuba dans le groupe, mais également de joueurs qui s’identifient au club et auxquels le public peut s’identifier. Malheureusement de tels clubistes ont été remplacés petit à petit par des joueur qui préfèrent penser à « franchir un pas dans leur carrière » ou à faire des lives sur instagram en jouant à Fifa les jours d’avant match. Mon Kuba ne pensait lui qu’au BVB… Danke Ehrenmann!

© Alexandre Fatton / Generation WS

Plein de nouvelles connaissances…

À défaut de retrouver les gens que nous côtoyons lors des matchs « normaux », nous avons croisé plein de nouvelles personnes venant de Belgique, du Danemark, de France, de Belgique, d’Autriche et de Suisse. Nous avons même invité ces derniers à la maison afin de boire des verres entre compatriotes. Comme souvent, nos discussions sont tombés sur le point qui fâche : les billets. Bien qu’ils aient pris leurs billets sur Viagogo, ils ont tout de suite reconnu qu’ils se sont fait avoir et qu’ils n’auraient pas agi ainsi s’ils avaient été au courant de la vérité sur ce site. Cela nous change des théories à deux balles du genre « on n’a pas d’autre choix que de prendre sur Viagogo ». Nos nouveaux amis lausannois ont vite compris comment obtenir des billets au Westfalenstadion facilement, surtout pour un match comme Wolfsburg, sans passer par des sites de revente illégaux ni payer des sommes déraisonnables. De plus, la guerre contre le marché noir semble avoir commencé au Borussia Dortmund. En effet, samedi, avec mon Fanclub, nous nous sommes fait contrôler pour voir si le nombre de membres présents correspondait bien au nombre de billets distribués. On se réjouit déjà que le club s’attaque à ceux qui vendent sur le site au grand V et qu’on lui puisse retrouver un Westfalenstadion avec toutes ses tribunes et enfin réunifié.

Alexandre Fatton

 

Catégories : Au Stade

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