Entre le Effzeh et le BVB, c’est toujours une histoire de famille… Bien que les deux clubs soient relativement proche (1h15 de train entre les deux villes), il n’y a jamais vraiment eu de rivalité entre Dortmund et Köln. À la base, on ne parlait pas d’une amitié mais plutôt un respect mutuel.

Les premiers lien sont nés en 2006 avec un début d’amitié entre les groupes ultras Boyz Köln et les Desperados Dortmund. Les liaisons se renforcent, non seulement au niveau des Ultras, mais aussi chez les supporters plus modérés. L’élément qui uni les deux camps, c’est leur haine commune pour Mönchengladbach et Schalke. Les choses se sont accélérées en 2011, lorsque le BVB devient champion d’Allemagne. Alors que Dortmund assure l’essentiel en battant Nürnberg 2 à 0 au Westfalenstadion, le Effzeh abat Leverkusen 2-0 à la surprise général, ce qui assurait Dortmund de soulever le Meisterschale. À chaque goal des joueurs de la ville du Dom, Nobby l’annonçait et c’était l’euphorie total dans le stade ! À la fin des deux matchs, la Südtribüne entonne des chants en l’honneur de Köln et la Südkurve du Köln lance des « Deutscher Meister ist nur der BVB » pour narguer le voisin de Leverkusen. Depuis, c’est la fête à chaque confrontation entre les deux camps. Il n’est pas rare de voir des écharpes du BVB au Müngersdorfer Stadion et inversement. Les clubs ont même tout récemment fait un pas en avant un créant une écharpe en commun, vendue samedi dans les Fanshops du BVB.

Borussia Dortmund contre le 1.FC Köln, c’est aussi le match où tu viens volontiers en famille au match, en raison de l’atmosphère sympathique qui règne dans le stade. Les parents ont la certitude qu’il n’y aura pas de mots d’oiseau contre l’adversaire, donc ils peuvent assurément prendre leurs enfants avec eux au stade. C’est aussi une histoire de famille, car il n’est pas rare d’avoir des familles où l’on supporte les deux clubs, du genre : le mari pour Dortmund, la femme pour Köln, le fils pour Köln et la fille pour Dortmund, etc… C’est également le match que j’ai choisi pour emmener ma propre famille au stade, mais ça, c’était un pur hasard.

© Alexandre Fatton

Berlin, Berlin, wir fahren nach Berlin!

C’est toujours un plaisir de retrouver le Westfalenstadion, d’autant plus après une qualification pour la finale de Pokal dans la semaine. On a enfin vu une équipe qui y allait au courage. Depuis que les joueurs habituellement laissés de côté par Tuchel ont de nouveau du temps de jeu, l’équipe montre de bien meilleurs choses que durant le reste de cette saison. Sans Sven Bender et son sauvetage sur la ligne, nous serions pas en train de planifier notre prochain voyage à Berlin. C’est avec ce genre de héros que nous devons voir l’avenir et la direction semble bien l’avoir compris en prolongeant avec Nuri Sahin, et bientôt, avec Kagawa. Ces deux prolongations semblent donc annoncer donc le départ imminent de Tuchel, qui ne semblait pas compter sur ces deux joueurs pour l’avenir.

Après avoir craqué au Fanshop pour un maillot floqué Schmelzer (ça faisait 2 ans que je n’avais pas acheté de maillot !) et un apéro Zuhause, nous partions rapidement au stade pour manger une Westfälischer Schinken et revendre les derniers billets que nous avions en trop (revendus au prix d’achat à 40.- euros pièce, de quoi certainement faire rager certains pigeons 🙂 ).

Drapeau des Desperados en Gästeblock, drapeau du 1.FC Köln dans la Südtribüne, tout le monde est en place, on peut y aller. Fait assez insolite lors de la composition des équipes : il n’y avait pas de joueur dans le 11 avec un numéro entre 1 et 10. Après Bürki et son n°38, Nobby passe directement à Reus, dont on était plutôt habitué à scander le nom au milieux de la Mannschaftsaufstellung. Après cette petite annecdote inutile, nous remarquerons que Tuchel joue ENFIN dans un dispositif que ressemble, à peu de chose près, à un 4-2-3-1. Aurait-il enfin compris ? Bien que le geste soit apprécié, on peut légitimement se poser la question s’il est judicieux de changer une dixième fois de système cette saison, et surtout, de changer à quatre matchs de la fin de la saison à cinq de la finale à Berlin.

Le BVB montre quelque chose d’intéressant au début et marque même à deux reprises, mais les deux goals sont annulé pour hors-jeu. Très solide défensivement, les Geißböcke ne donnent pas la moindre chance à nos attaquants, malgré l’entré remarquée de Dembélé à la 65ème minute. Les rouges et blancs ont même failli ouvrir le score à plusieurs reprises. Ce match très fermé a rapidement endormi le Westfalenstadion, qui a eu de la peine à pousser son équipe. L’action la plus intéressante de la deuxième mi-temps est le « Scheiss DFB » en commun avec le Gästeblock.

© Alexandre Fatton

Neven Subotic, à jamais dans la famille

Ce match était aussi l’occasion de célébrers une légende du BVB qui faisait son retour au Westfalenstadion. Un grand joueur tant par sa taille que par ses qualité défensives et humaines. On veut bien sûr parler de Neven Subotic ! Depuis l’arrivé de Tuchel, la liste des joueurs jetés comme des chaussettes par le club est grande : Großkreutz, Blaszczykowski, Kirch, Hofmann et maintenant Subotic. Ces décisions, pour la plupart totalement injustifiée, sont la principale raison de la cassure entre le public et le club. Mais celui-ci semble avoir compris qu’il ne peut pas se soumettre systématiquement aux désirs de son entraîneur et la prolongation de Sahin semble être une bonne prise de conscience. Kuba avait déjà été fêté au WS, mais cela n’était pas parfait, car les mafieux de la DFB et leurs nouveaux amis venu d’Autriche avait gâché la fête en fermant la Südtribüne. Subotic a eu le droit à 10 minutes de célébration et à un tour d’honneur. Difficile de ne pas lâcher une larme pour un joueur aussi loyal que lui. Il a toujours tout donné pour le club, c’est pour cela qu’il a eu l’hommage qu’il méritait !

On ne sait pas du tout de quoi sera fait son avenir. On le sait, il n’est sportivement plus au même niveau qu’avant, mais à 28 ans, il est encore en âge de jouer les grands rôles en Bundesliga. En cas de départ de Tuchel, Neven se verrait sûrement offrir une dernière chance de retrouver une place dans l’effectif en attendant de trouver la perle rare pour épauler Sokratis (ou l’explosion de Ginter, oui j’y crois toujours !). Mais si les dirigeants font l’erreur de garder Tuchel dans l’euphorie d’un possible victoire en Coupe, ça ne vaut même pas la peine d’essayer, il n’y aura pas de place pour Subotic après son prêt. Mais une chose est sûre: c’est qu’au BVB ou non, Subotic fera toujours partie de la famille !

Alexandre Fatton

© BVB

Catégories : Au Stade

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